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lundi 29 janvier 2018

Mâle et Femelle furent créés à la fois. Commentaire de Genèse.

Mâle et Femelle furent créés à la fois.

Commentaire de Genèse par Dominique Blumenstihl-Roth

1  De Genèse 1-27 à Genèse 2-21
J'aborde aujourd'hui la thématique Mâle et Femelle furent créés à la fois. C'est dans Genèse (1-27). Allons-y sans préambule. Ou alors lisons ce texte deux fois, de sorte que la première lecture servira de première instance à la seconde que vous ne manquerez pas de faire et ainsi, l'on aura réalisé un élégant Davar Schanoui, c'est-à-dire un « lire deux fois ». Un Redoublement où le « Bip » de la première lecture servira… de préambule.

Mâle et Femelle furent créés à la fois : on remarquera d'emblée qu'à Genèse 1-27, il n'est pas question d'une femme qui serait tirée d'un homme qui la précéderait. Mâle et femelle concerne ici l'humain seul, donc le concept de l'humain, créé à l'image du Créateur, en qui existent « en même temps » mâle et femelle. Droite et Gauche pour l'exprimer en terme de polarisation. « Qui - Sait » et « Qui - Fait » pour le dire en référence au modèle cortical. L'humain est doté — comme le Créateur ?— des deux hémisphères, simultanément, pendant le sixième jour. Je tire l'explication de ce passage du livre La Face cachée du Cerveau.
La fameuse côte d'Adam ne se situe pas Genèse 1-27 ; il n'en sera question qu'à Genèse 2-21, après le repos, après la pause du septième jour, donc dans un second cycle. La dualité intérieure hémisphérique conçue en Genèse 1-27 se reproduit alors à l'extérieur 2-21 et l'on assiste à la projection au-dehors de l'archétype : une femme (la gauche Qui -Fait) s'externalise par la projection de l'information (Qui-Sait) sur l'hémisphère d'En-Face. C'est le processus même de la Création qui est repris ici où le Qui - Sait invisible jette une information qui se métabolise sous l'aspect d'un Qui - Fait devenant l'Univers. Dès lors, le cosmos tout entier serait-il d'essence… féminine ? Et les femmes seraient-elles analogiquement plus particulièrement liées aux forces cosmiques matérialisantes ? Voir l'Ordre Cosmique

À Genèse 2-21, le « Qui - Fait » voit le jour suite à ce phénomène qui modélise un être issu de cet Échange latéral symbolisé par le « côté ». Cet être nouveau se nomme Isha, car tiré de Isch (Isch = homme, lui-même étant mâle et femelle). À Noter que cet être ne se nomme pas Ève… qui n'est donc pas, contrairement à ce qu'on imagine « la première femme ». En Genèse 2-21, la création de l'En-Face résulte d'un processus se déroulant dans le temps, pendant le « sommeil » du premier homme. Le temps exprime la mesure de cet échange latéral entre « Qui - Sait » et « Qui - fait ».

Il existe donc une différence entre mâle et femelle furent crées à la fois de Genèse 1-27 et le verset 2-21 où la femme ne semble pas apparaître simultanément, mais après un processus historique impliquant l'homme doté de sa propre dualité interne. Il recherche la présence extérieure conforme au schéma intérieur dont il est le porteur. Entre les deux versets, tout un processus évolutif se déroule sur 26 versets, et sans doute l'Éternel est à l'œuvre dont le nom Yod Hé Vav Hé vaut justement 26. C'est également la valeur numérique du mot « contrat » (Het Vav Zaïn Hé) qui semble s'exécuter entre les deux versets. Je remercie l'Invisible de me l'avoir fait observer en ce 27 janvier 2018.

Le texte mérite d'être scruté : en Genèse 1-27, Gauche et Droite sont conçus à la fois, selon la traduction du Grand Rabbin Zadoc Kahn : c'est-à-dire « en même temps » pour reprendre l'expression qu'affectionne l'actuel Président de la République française, monsieur Emmanuel Macron.
« À la fois » signifie simultanément, sans qu'il n'apparaisse de priorité. Le texte étant linéairement étalé sur la feuille, le rédacteur est obligé d'écrire un mot suivi d'un autre, donnant l'impression que mâle viendrait en premier. Si techniquement la chose était possible, il faudrait écrire simultanément les deux mots, l'un avec la main droite, l'autre avec la gauche, l'un sur et en l'autre, dans un enchevêtrement de lettres. Cela serait peu lisible, mais intelligible. En même temps : « deux informations qui se touchent et se frappent par contiguïté participent de la même évacuation de sens », écrit Dominique Aubier, parlant du « plan de cohérence ». Deux événements se produisant simultanément… ce que l'on appelle « synchronicité ». David Peat a écrit un livre saisissant sur le sujet. En réalité, le mot synchronicité n'est pas tout à fait juste, car il décrit l'observation synchrone de deux phénomènes distincts, ce qui, en soi, est neutre. Alors que l'expression judicieusement choisie par Dominique Aubier « plan de cohérence » induit la notion de plan où s'exprime la cohérence spatiotemporelle des événements liés par le sens.
Si mâle et femelle furent créés sur un plan de cohérence, cela signifie qu'ils sont liés par une vocation commune à l'intérieur d'une unité. C'est l'unité corticale des deux hémisphères à l'intérieur du Cortex : organe mentionné dès le premier verset de la Torah dans le mot Berechit. Je ne reviens pas ici sur l'exégèse de ce mot largement déployée dans l'Ordre cosmique.

À Genèse 2-21, les deux polarités appelées homme et femme, Isch et Ischa, sont dotées chacune d'un corps. Le couple se compose de deux êtres à part entière, unités organiques liées par les échanges latéraux créant l'Histoire. Ici commencent les faits humains, l'existence sociale… et ses complications qui ne tardent pas à survenir par l'apparition, dès le premier mot de Genèse 3-1, d'un troisième protagoniste, s'appelant Nahasch, cherchant à briser l'unité : or « le serpent était rusé… ». Hava (« Ève » ) se profile… Je parlerai de Eve dans un prochain blog et je tenterai d'instruire cette affaire du mystérieux « péché » qu'elle aurait commis et qui lui vaut ce nom. En attendant, je compte…

2 Je compte sur les femmes…
Dans un blog précédent, j'ai parlé du rôle des femmes dans le processus de la Révélation.
Je n'ai pas dit que je comptais sur Hava (Ève)… Mais plutôt sur Ischa, car c'est elle, la vraie première femme et non pas Ève dont le nom n'apparaît qu'après la faute. L'énergie initiale de Ischa, dont le retour devrait marquer l'ouverture du nouveau cycle civilisateur. J'écris dans ce texte que je compte sur les femmes pour faire avancer la vérité vers ses formes résolutoires les plus abouties, donc les plus éclairantes à notre intelligence. Je fais appel aux femmes, mais cela n'élimine en rien les hommes, s'agissant justement de faire appel en eux à la part de féminité fort brimée qui existe en eux à la fois.

J'ai souligné qu'il existait, dans la tradition hébraïque, des femmes qui avaient puissamment travaillé à la transmission du message, et j'ai mentionné Rebecca, puisant l'eau du puits, symbole de la Connaissance qu'elle redistribuait : parfaitement instruite de la teneur de la leçon initiatique, non seulement elle puise l'eau mais la redonne. Elle est donc une enseignante de la leçon abrahamique et n'hésite pas à la partager à qui la demande.
J'ai écrit un livre sur une autre femme remarquable : Esther, dont on connaît le rôle qu'elle a joué dans le sauvetage de son peuple à qui elle a évité l'extermination sous le règne d'Assuérus. Qu'il me soit permis de mentionner ici, dans une autre tradition non moins prestigieuse, une femme qui aura éclairé son temps et emporté l'adhésion politique pour mener un projet salvateur : Jeanne d'Arc, héroïne initiée dont il n'est pas certain que l'on  ait pleinement compris la mission intimement liée à la vocation de son pays. L'inspection des historiens a certes sondé les archives mais comme le dit fort à propos le théologien Joseph Ratzinger (Benoît XVI) « les documents ne reflètent la profondeur de la réalité humaine que de façon insuffisante et ils la voilent même très souvent…» (cf Foi chrétienne d'hier et d'aujourd'hui, éd. Cerf, p. 127).

3 Les femmes subissent des discriminations étonnantes.
Tout le monde le sait, tout le monde en parle. Un changement serait-il en cours ? Une mobilisation collective semble commencer à faire infléchir cette coercition opprimant les femmes, mais disparaîtra-t-elle tant que le cycle Hava ne sera pas achevé ?
Cette oppression vise-t-elle à blesser, au-delà des personnes, ce que la féminité représente, à savoir la moitié de l'humanité ?  Que cherche-t-on à atteindre lorsque la femme est mise au pilori ? La moitié née « en même temps » ? La partie féminine à l'intérieur de l'homme ? L'intention est-elle de tuer Isha, détentrice des forces de vie ? Dans le judaïsme (éclairé) : il semblerait qu'une tradition bien établie (Maharal de Prague) estime que la sortie messianique devrait s'opérer du côté de la féminité. Dès lors toute atteinte à la féminité ne constitue-t-elle pas une lacération infligée au projet messianique ?
Mon Maître m'en avait parlé en ces termes : si une « femme » (traduire : une pensée de type Qui-Fait) est à l'origine du « péché » ayant chassé l'humanité du Paradis terrestre, alors une autre femme, en retour archigénique procédera à la réparation (tikoun) qui consistera précisément à apporter une explication d'Ève (Hava). Elle dégagera le Code des lois du réel, afin de retrouver l'énergie initiale portée par le Aleph de Isha, la première femme, avant Hava. Cette réparation s'opère au moins par trois archétypes : 
— 1. la notion de cycles ;
— 2. le retour archigénique — la fin s'inscrit dans le commencement ;
— 3. la dualité partenariale réciproque entre Droite et Gauche à l'intérieur d'une structure.
Cette « réparation » que le kabbaliste Louria appela « tikoun » consiste selon lui à rassembler  « les étincelles » dispersées : retrouver l'Unité fondamentale de l'humanité autour de l'Unique Parole, par delà la diversité. Il s'agit donc d'un phénomène culturel d'ampleur universelle, d'une mise au point décisive clôturant une situation. Cette « réparation » consiste à favoriser la « sortie » du message hors de l'enclos hébraïque pour se livrer à tous, conformément au verset d'exode « nous étions tous au Sinaï ». Cette « sortie » s'effectue selon le schéma créateur de Genèse 2-21 et suppose l'intervention d'un En-Face, suite à un Échange Latéral. La « sortie messianique » met en cause la porte occidentale ; elle suit la trajectoire fonctionnelle du Verbe. L'anatomie cérébrale en témoigne : le langage est pris en charge par deux aires distinctes, Wernicke et Broca. L'aire de Broca permet l'expression de la parole vers le dehors, tandis que l'aire de Wernicke en assume le sens. La zone de Broca rend publique ce qui jusque là demeurait confiné au seul territoire de l'aire de Wernicke, réceptrice du sens. L'aire cérébrale de Broca désignerait par analogie le territoire où la Connaissance, sous sa forme exégétique, devrait s'exprimer. C'est là que serait mise au monde, extériorisée (vocation féminine ?) et divulguée l'explication du trésor qui jusqu'alors était préservé dans un repli.


4 « Va, unis-toi à une femme prostituée » Osée (1, 2).
Lors d'une discussion dans un groupe de réflexion auquel j'ai été récemment convié, plusieurs participantes s'interrogeaient au sujet d'une figure controversée dans le christianisme. Il s'agissait de Marie-Madeleine dont la légende raconte qu'elle serait venue jusqu'en France pour évangéliser. Sans être un spécialiste de cette question, je me suis demandé si Marie-Madeleine, femme adultère accompagnant le Christ, ne représentait pas la voie féminine conductrice de la divulgation. Noli me tangere (ne me touche pas) lui dit son Maître, mais il semblerait bien que lui l'ait touchée, au sens le plus noble du terme, s'agissant de toucher l'esprit et l'intelligence d'un être. Je pense que Christ aura considéré la situation personnelle de cette femme en la sauvant de justesse de la lapidation, mais il aura surtout apprécié la symbolique du signe, sachant, comme tout initié, que la vie vient à nous, par les événements portés par les informations codées. Il aura reconnu la situation icônique dessinée par cette femme — ne soyons pas bégueules : c'était une prostituée — et il y aura repéré immédiatement un message concernant sa prophétie : elle sortirait « au dehors » du cadre révélatoire initial pour se donner et se répandre, comme un train d'onde, aux autres peuples.
Le caractère adultérin ne lui aura pas échappé et en expert de la lecture des signes, il en aura déduit bien des choses dans le secret de sa lumineuse connaissance et préhension de l'immédiat. En aura-t-il déduit qu'en effet la Connaissance dont il était l'un des éclaireurs avancés — acteur du messianisme à n'en pas douter — serait confiée un jour à quelque femme qui, par sa mise au clair exégétique, permettrait à l'humanité entière de « coucher » avec elle ? Et qu'elle ramasserait, en remerciements, une volée de pierres tirées par les tenants de la morale, et au premier chef ceux-là même qui auraient profité d'elle ?

La mythologique sainteté des Prostituées trouverait là son explication. Cela expliquerait également l'attitude souvent critiquée mais ontologiquement juste de certains personnages bibliques, comme Juda s'unissant à Tamar qui se fit passer pour une prostituée. Les rabbins honorent Tamar, décrite comme étant belle, droite, symbole de la percée de la vie. C’est pourtant elle qui prend l’initiative au moyen d'une supercherie en dressant son embuscade de charmes pour piéger Juda… dont elle connaissait les habitudes sexuelles déplorables. Juda qui semblait se conformer aux paroles du prophète Osée (1, 2) : « Va, unis-toi à une femme prostituée ».
Tamar était Cananéenne, hors du champ hébraïque, et son intervention tire effectivement le projet divin hors de l'enlisement qui menaçait la conduction de la Connaissance. De nombreux rabbins acceptent de considérer que Juda, épousant la cananéenne, opérait symboliquement une union avec la « famille des Nations » dans une perspective messianique d’Union des Contraires, donc en association avec un partenaire hors du champ israélite. En épousant une étrangère, Juda tente de fonder une branche, une descendance. Il échoue mais sa tentative ne s’inscrit pas moins en une première instance cyclique d'ordre informative. La seconde instance, celle du messianisme, procédera de la même dynamique de l'union des contraires, avec un élément culturel extérieur au fief hébreu. D'où le « scandale » propre au messianisme… et la lapidation par les ignorants.

Que ce soit avec Ruth, Esther, Tamar, l'intervention féminine, plus d'une fois, remet la Connaissance sur les voies civilisatrices et cela au mépris de la « bien pensence » moralisatrice : Esther se voit devenir l'épouse d'un horrible dictateur sanguinaire, Tamar se dissimule et se fait passer pour une trainée… (de plus amples explications se trouvent dans le livre Jean Racine, kabbaliste au service du Roi, éd. Peleman, où j'ai consacré un chapitre à ces femmes dévouées au service de la cause de l'Esprit).

5 Le « péché » d'Ève.
Ève a accouché plus d'une fois. Elle est la « mère de tous les vivants » indique le texte biblique. Ce n'est pas vraiment un compliment, car le sous-entendu est assez bruissant : elle reçoit ce nom (de la part d'Adam) suite à sa défaillance et elle est la première personne, dans la Bible, dont le nom soit modifié suite à un acte. Modifié par la confiscation d'une lettre : en effet, si au début elle s'appelle Ischa, joliment revêtue d'un Aleph d'énergie, elle devient une Hava dépourvue du Yod qui aurait dû reprendre l'Aleph en seconde instance. Elle serait « mère de tous les vivants » mais point porteuse de vie. Elle est mère de ceux qui vivent dans ce cycle qui a commencé par sa propre erreur. Et ce cycle est tout sauf vivant, puisqu'il a été ouvert par une Hava qui ne possède, dans son nom, ni Aleph, ni Yod.
Cette confiscation du Yod est-elle définitive ? Elle durera tant que persistera le cycle de Hava. Or l'archétype du « retour archigénique » — l'Éternel Retour, largement appuyé par les sciences (cf les travaux du prof. Gaussen, traité de Biologie, cité dans La Face cachée du Cerveau, vol II p. 234) — précise que les informations induites en début de tout cycle réapparaissent à sa fin. En conséquence, à la fin de ce cycle, réapparaîtront les conditions initiales de l'erreur, avec possibilité, à nouveau, de choisir entre deux voies évolutives. L'erreur, à cet instant, pourra être réparée, dès lors que la civilisation optera pour la Connaissance en lieu et place de l'idéologie purement matérialiste et son corolaire, l'idolâtrie financière.

Une femme (en retour archigénique) apparaîtra dont le « travail » consistera à mettre au monde l'outil permettant de réparer l'erreur.
Sur la gauche, et contre elle, toutes les forces de Hava et le venin du serpent continuant d'agir ; le poids de l'inertie des forces issues de l'erreur ; la volonté de ceux qui désirent persister dans la voie fatale. Elle rencontrera également l'obstacle que construisent ceux qui pressentent le changement et qui, pour l'empêcher, édifient une pseudo-initiation détournant les esprits de la voie messianique pour les orienter vers des palliatifs tirés du système qu'ils prétendent combattre. Ce sont les Amaleq des temps modernes, fort inspirés, ayant une connaissance élaborée de ce qu'ils doivent empêcher. Leurs techniques de séductions font des ravages et envoient quantité d'esprits dans des impasses, bernant le monde par leur langage édulcoré, se protégeant de toute critique sous couvert d'un humanisme dévoyé.
Sur la droite, et pour elle, le travail d'une vie, la modestie des moyens sociaux. La mise au clair des symboles, l'exégèse du Code des Archétypes, l'exposition et l'explication de l'Alphabet fondateur. Et peut-être quelques lecteurs soutenant sa cause.


6 Je redoute la puissance des forces obstaculaires
et je ne sais trop comment faire pour les circonvenir ou les écarter. Faut-il dénoncer tel Amaleq ayant pignon sur rue ? À quoi sert-il de pointer tel gentil écrivain-philosophe s'estimant superviseur du monde des religions quand il exploite en réalité un filon éditorial et médiatique considérable tout en maintenant à distance la véritable mise au point qui ruinerait son propre succès ?
La Connaissance subit des retards, trop d'esprits bienveillants mais indécis s'égarent dans les diverticules touristiques d'une connaissance inaboutie organisés par des entreprises commerciales gérées par d'astucieux hommes d'affaires ayant saisi tout l'intérêt de ce créneau.
C'est pourquoi je me résous… à garder le silence quand on me chante les louanges de tel séducteur prétendant éclairer le noir d'une pièce dont il éteint lui-même la chandelle. Bah ! Qu'irais-je « dénoncer ». Que chacun se nourrisse là où la cuisine lui semble bonne, selon son appétit, selon l'idée et le respect qu'il a de lui-même.
Je rejoins Spinoza — davantage kabbaliste que philosophe — en disant que la Connaissance suit son chemin et que la Vérité finit pas s'imposer par elle-même. Je crois que la lutte est inutile et qu'à affronter ces puissances, on les augmente. Je crois aussi qu'on ne peut rien dire à personne (et selon mon expérience, c'est tout juste si l'on parvient à se dire quelque chose… à soi-même). Je garde en mémoire la leçon de mon Maître : gardez-vous de critiquer, car « tout homme garde son bol sur sa tête, sans permettre qu'on le lui casse ou remplace » (citation dans Don Quichotte, le Prodigieux secours… p. 388.)

7 Puisque je viens de la citer, je reviens à ce travail de femme.
On appelle « travail » l'effort des femmes en état d'accoucher. C'est vrai organiquement. C'est vrai culturellement : la Tradition attend, espère la venue d'un « dévoilement » qui raviverait les braises de l'ardeur intellectuelle, une sorte de modification climatique des intelligences sous le soleil d'une nouvelle brillance initiatique. Ce qui est attendu et même annoncé, c'est la mise au monde de la « grande exégèse ». ce que le poète allemand Christian Morgenstern décrivait en ces termes :
« Vois la nuit au présage heureux…
Tu vaincras l'espace après qu'une exégèse du monde
Nous libérera du grand sommeil ».

Cette « grande exégèse » serait confiée, selon de nombreuses traditions à l'entité féminine. Les Amérindiens ont développé la thématique de la « femme bisonne blanche » incarnant la responsable du dévoilement. La responsable de ce projet serait blanche (occidentale), femme, et bisonne (animal désignant la structure d'absolu dont elle donnerait l'identité). Le judaïsme appelle cela : le messianisme. L'Islam l'appelle « la parousie du Mahdî » qui naîtrait, selon les chîîtes, de la descendance de Fatimah, la fille du prophète.
Ce messianisme résolutoire serait œuvre féminine. Ce serait une délivrance suite à une union avec le partenaire porteur de l'information d'origine.

Si Israël est le receveur du Verbe, qui serait le partenaire d'en-Face, apte à métaboliser les choses, à les exposer, à leur donner le contour efficace le plus démontré ? Serait-ce l'Occident ? N'est-ce pas devant le mur occidental, nommé HaKotel, le mur des Lamentations, vestige du Temple, que s'effectuent les prières à Jérusalem ? L'Occident est désigné, mais aussi la ruine : en fin de cycle, la civilisation sera-t-elle réduite à être, comme Adam et Hava à l'issue de la faute, couverte de « tuniques de peaux » (Gen. 3-21) ? Ce mur représente le « mur du Temps » devant lequel il faut bouger, raison pour laquelle le priant bouge en oscillant son corps pendant son oraison. Bouger devant le mur, et voir ce qu'est ce mur recevant les espérances… messianiques devant surgir d'Occident.
Le messianisme serait-il l'œuvre d'une femme occidentale ? La tradition amérindienne (voir les ouvrages de Hehaka Sapa) et le judaïsme se rejoignent pleinement sur ce point dont on peut apprécier combien toutes deux parviennent à désigner le même sous des représentations symboliques différentes.
Qui est cette femme occidentale ? Qui est « Bisonne blanche » ?
« Je laisse ouverte la question quand bien même la réponse en soit déjà connue ».


Dans le prochain Blog, je parlerai des femmes dans la Tradition juive.
Il sera question des téphillines et pourquoi les femmes ne les portent pas. Je parlerai aussi du rôle des femmes dans le Shabbat et du sens de leurs gestes.

Si vous désirez exprimer votre sentiment sur le sujet, n'hésitez pas à ajouter votre commentaire.
Je remercie les lecteurs qui reprennent ces enseignements de bien vouloir en mentionner les références.

Le site internet de mon Maître est ici.
Tous les livres de mon Maître 

mercredi 24 janvier 2018

Qu'est ce que la Création ?

L'avantage du Maître qui m'a formé, c'est qu'elle a toujours répondu clairement aux questions posées par ses Lecteurs. Voici un exemple de questions-réponses :
— Qu'est ce que la Création ?
Réponse : c'est un Cerveau. L'Univers en est la moitié. L'Univers est la moitié "Qui Fait". L'Invisible en est la moitié "Qui Sait". De l'un à l'autre, l'énergie accomplit des va et vient comptés par les échanges latéraux. L'Échelle de Jacob en donne l'image.
— Qu'est ce que le Temps ?
C'est la mesure de l'échange latéral, entre le "Qui Sait" et le "Qui Fait", il transporte l'énergie et la donne initiale de l'Information qui se donne par le Verbe Créateur s'exprimant en hébreu, vecteur d'universalité.
— La Kabbale présente la charte des vérités dont la conscience humaine doit apprendre le contenu et s'habituer à la mettre en pratique afin d'acquérir la compétence pour vivre sur terre selon que le veut la Nature. Elle est la réverbération du don initial.

mardi 23 janvier 2018

Annick de Souzenelle ou les errances des vagues à l'âme.

Annick de Souzenelle ou l'errance des vagues à l'âme…

« Combien de vérité un homme peut-il dire ?
Combien de vérité un homme peut-il supporter»
 se demandait le philosophe Nietzsche…

J'ai reçu plusieurs courriers qui m'ont demandé des explications à propos des ouvrages d'Annick de Souzenelle : on m'a demandé par exemple de préciser ce qu'est, dans la Connaissance ou dans la kabbale hébraïque, « la porte des hommes » ou bien « la porte des dieux ». Ce que je pense de la représentation qu'elle donne des séphiroth, de sa lecture de l'alphabet hébreu et de son commentaire de Genèse.
N'étant pas son commentateur, ce n'est pas à moi qu'il faut demander des explications sur sa pensée. Si donc vous avez lu ses livres et que vous ayez des questions, il convient d' écrire directement à l'Auteure, en confiant vos lettres aux bons soins de ses différents éditeurs. On m'a dit qu'elle avait la gentillesse de répondre à ses Lecteurs.

Il semble évident que « la porte des dieux » n'est pas un concept kabbalistique, pour la simple raison qu'il n'existe pas de dieux pluriels ni de polythéisme dans cette tradition. L'expression provient sans doute d'une autre tradition que l'Auteure a transposée dans ses écrits.
M'appartient-il d'éclaircir ces expressions métaphoriques qui, à leur tour, renvoient à des métaphores ? Donc des métaphores au carré, portées par des images allégoriques, versées dans un langage imagé ? Je comprends que ses lecteurs qui veulent aller plus loin s'interrogent. En tout respect de son travail, voici ce que j'ai saisi de son œuvre. Chacun se fera son opinion.

Le symbolisme mal compris.
La première faiblesse d'Annick de Souzenelle, en tout respect de sa personne, est qu'elle ne cite pas suffisamment ses sources. Notre attention s'en trouve dispersée dans une pensée oscillant entre des symbolismes incomplètement compris et une compétence qui ne repose pas sur une assise initiatique solide. L'auteure est certes pleine de bons sentiments et, je n'en doute pas, sincèrement croyante. Mais est-ce suffisant pour assumer une compréhension rigoureuse des Textes ?

Suis-je sévère ? Sans doute le suis-je trop
Regardons de près. Son commentaire de Genèse : tant qu'elle reprend les textes des Maîtres, tout va bien. Reprenant les choses bien connues de la Tradition, nul n'y verra à redire, mais quand elle se lance dans ses propres tentatives d'explications, cela semble moins robuste et ses commentaires s'embrouillent trop souvent dans un langage symbolique, certes plaisant, mais portant sur des symboles eux-mêmes déjà fort hermétiques.

Mon Maître m'a enseigné qu' « est initiée la personne qui est branchée sur le principe du commencement, sur le modèle placé à l'origine de toutes choses ». Or dans aucun de ses livres, l'Auteure ne parle du Motif d'Absolu, elle en ignore l'identité et méconnaît le fonctionnement des lois archétypales à l'intérieur de l'unité structurale. Ignore la Structure, le Système, l'Énergie et ses lois. Peut-on traiter de la Connaissance sans être informé de ces fondamentaux ?

Sa Symbolique du Corps humain : tout est juste aussi longtemps qu'elle rappelle ce que les Anciens en ont dit. On ne prend aucun risque à citer Lao Tseu. La chose devient plus incertaine face à la représentation séphirotique du corps humain : tel qu'elle le conçoit, ce schéma en perd sa pertinence. Il en résulte un cumul de notions amenées en désordre ne restituant pas l'édifice de manière orthodoxe et n'établissant pas la corrélation correcte avec la représentation issue du Sefer Yetsirah — l'ouvrage de référence qui a conceptualisé les séphiroth. On se reportera donc sur les ouvrages sérieux de la Tradition, de Gershom Scholem, du Maharal de Prague, d'Ezra de Gérone, de Cordovero.

Sa compréhension de la Daat est erronée.
On me reprochera de le signaler : la Daat n'est pas une Séphira. Le Sefer Yetsirah est formel à ce sujet. Ce n'est pas une Séphira et il n'y en a que 10, et non pas 11 ou 9. Abraham Aboulafia, le grand kabbaliste est lui aussi formel sur l'identité de la Daat. Confirmé par Moïse Cordovéro, l'auteur du Palmier de Déborah. Voir cette mise au point sur le sujet de la Daat. La compréhension altérée de l'arbre séphirotique qu'avance A. de Souzenelle présente un inconvénient : celui d'installer des erreurs dans l'esprit des lecteurs modernes. La technique de l'auteure n'emporte pas mon adhésion, consistant à mêler le savoir éprouvé des anciens — qu'elle ne cite pas — à ses propres incertitudes pour leur donner le contour de la chose démontrée.

Annick de Souzenelle dit qu'elle a été formée par des maîtres. Qui sont-ils ? De qui fut-elle la disciple ? À moins qu'elle ne soit la correctrice des concepts kabbalistiques édifiés par Rabbi Aqiba et Moïse Schem Tob de Leon, sur bien des points, elle est justement en contradiction avec ces grands Maîtres, prodiguant un enseignement confus, par instant regrettable en ce qu'il répand une vision troublée des concepts de la Tradition et de l'herméneutique hébraïque.

Dans une conférence donnée à Genève en 2007 et dont on peut retrouver le texte sur Internet, elle popularise des erreurs. J'ai repris ici certaines de ses paroles et je tente, non de corriger ses écrits car cela serait bien prétentieux, mais d'édifier quelque peu ses Lecteurs. Libre à eux de s'insurger à mes dépens.

— L'Auteure affirme que dans Genèse nous sommes "devant des récits qui sont uniquement des mythes". C'est là une confusion. En effet, le récit de Genèse n'est pas mythique mais archétypal et crypté : Genèse est codé en hébreu dont chaque lettre retrace un événement ontologique du processus de la Création.
— Berechit : elle affirme que ce n'est pas un moment historique. Or c'est justement le commencement même de l'Histoire. Par l'arrivée de l'énergie (le point) dans la structure Bet, l'Histoire commence.
— Bar - Echit : "un fils je pose" : je sais bien que le christianisme orthodoxe situe le Christ dans le processus de la Création, mais forçant cette lecture du premier mot de la Torah, elle fait l'impasse sur les décryptages classiques du Zohar et des longs commentaires de la Tradition hébreue.
Le référentiel cortical dans Berechit lui est totalement étranger.
— Sur la circoncision, le sens du rituel lui échappe, car non appuyé sur une compréhension éprouvée. Acceptera-t-elle de s'en instruire à la lecture du livre La Mission Juive ?

— Sur l'échelle de Jacob : son récit ne parvient pas à dégager l'archétype. Est-il présomptueux de ma part de rappeler que l'échelle, selon ce que j'ai appris, est une image de l'Echange Latéral entre l'Invisible et la Terre, entre le « Qui Sait » et le « Qui Fait », à l'image du motif cérébral ?
— Selon l'Auteure, l'aigle est "le gardien… qui garde le chemin de l'Eden". Que penser de cette méthode d'enseignement faisant beaucoup d'émules, consistant à prendre un symbole (aigle) et dire qu'il est un autre symbole (gardien) reporté sur un troisième symbole (chemin d'Eden) et croire au final que le report d'une image symbolique sur l'autre constituerait une explication ? Il en résulte une sorte de sensation poétique charmante, appuyée sur trois métaphores, satisfaisant peut-être un certain public, mais en aucun cas cela n'élucide les trois symboles évoqués.
Pour lire un symbole, la bonne règle est de se reporter à la grille de lecture, le Code des Archétypes. Dans le cas présent, s'agissant de l'Aigle, il faut être pragmatique et regarder exactement l'animal. Consulter un livre d'ornithologie (consulter la Science, partenaire de la Connaissance). Ailes en Gauche et Droite. Œil vigilant. Capable de voler. Rapace etc.  L'Aigle est l'image même de la structure d'absolu et de la Connaissance, raison pour laquelle les Amérindiens considèrent l'Aigle comme l'animal sacré. L'Aigle n'est pas le Gardien de la Connaissance : il est la Connaissance elle-même, survolant de haut la réalité des choses.

Me ferais-je des ennemis si je dis qu' A. de Souzenelle s'exprime en une écriture amène et agréable ? Mais pourquoi faut-il qu'elle ramène tout à une compréhension étriquée du christianisme, vers un Jésus pathétique, alors qu'il est un personnage puissant, considérable au regard de la civilisation et du sort de l'humanité ? Voilà ce grand héros, spirituellement missionné, réduit à la dimension d'un guérisseur occasionnel, moraliste prodiguant les bons sentiments alors qu'il fut un grand lutteur pour l'Esprit. Le vrai Jésus, celui dont le message m'a toujours ému, était autrement initié, pertinent et précis, un immense ouvreur de messianisme dans le processus historique. (Le cardinal Joseph Ratzinger (Benoît XVI) a écrit un très bel ouvrage sur le sujet, intitulé Jésus de Nazareth).
— Jacob et Esav : selon A. de Souzenelle, les deux frères seraient des symboles. En tout respect de sa personne et de ses recherches, puis-je préciser qu'une nouvelle fois, l'Auteure confond symboles et archétypes. Jacob et Esaü ne sont pas des symboles, ce sont des figures archétypales. Et peut-être même historiques. J'ai écrit une étude dont on m'a dit qu'elle était pertinente sur le sujet. L'Auteure estime, par exemple que Jacob, à son retour, fait des cadeaux « pour amadouer » Esav. C'est là une lecture innocente ramenant la subtilité intellectuelle de Jacob à une ordinaire psychologie comportementale. En réalité, Jacob sait très bien que son frère ne se laisse amadouer par rien. Il observe tout simplement la loi archétypale régissant les rapports entre Gauche et Droite dans une structure : la règle est la suivante, il faut donner au « Qui Fait » une compensation. Pourquoi ? On observera les rapports ontologiques entre Gauche et Droite. (Les rapports entre Gauche et Droite, entre Jacob et Esav, entre Ismaël et Isaac).
— La lutte avec l'Ange : son étude sur le passage de Jacob au gué de Yabok est étonnante. Pour éclaircir un texte difficile est-il suffisant  de dire « c'est l'Amour qui est vainqueur » ? Et c'est vrai, l'Amour triomphe à Yabok : encore faut-il dire ce qu'est exactement l'Amour. Est-ce l'effusion de sentiments quand il s'agit là d'une lutte contre un ennemi impitoyable ? Ce combat vaut à Jacob d'être définitivement nommé Israël ; la Tradition enseigne que Jacob a lutté contre Dieu lui-même — et certes pas contre quelque petite faiblesse personnelle. Ce qui a triomphé, ce sont les forces de Vie, aboutissement d'une existence de combat et de soumission aux signes de l'Invisible. L'identité de cette victoire se trouve cryptée dans le nom même d'Israël puisque Jacob en reçoit la distinction. Voir ce blog consacré au nom Israel.

J'apprécie l'écriture élégante d'Annick de Souzenelle. Cependant le contenu intellectuel résiste-t-il à l'inspection rigoureuse ? Que penser de son œuvre après le filtrage au tamis des critères initiatiques ? Qu'en est-il de la notion de cycles, de niveau d'organisation ? Qu'en est-il, dans son œuvre, des archétypes et de l'organisation systémique des lettres hébraïques ? Et Dieu sait qu'elle s'en rêve l'enseignante dédiée.
Ses livres, dans l'embrouillamini intellectuel qui caractérise notre époque, présentent cependant une singularité qui les distingue : ils charment le lecteur, flattent la sensibilité, touchent les sentiments, attirent l'attention par leur appel à une grande explication… qui justement ne vient jamais tout en laissant l'impression qu'elle y serait.
Et c'est là que ses ouvrages induisent un manque, en ce sens qu'ils occupent la tribune en prônant ce qu'ils ne donnent pas et peut-être même empêchent : il en résulte un attardement, peut-être même un dévoiement de la Connaissance dans sa conduction vers l'ouverture messianique.

Je présente mes excuses à ses nombreux Lecteurs qui pourraient être choqués de la dureté de mes propos.

P.S. Concernant la "Porte des Dieux". Ce n'est pas un concept kabbalistique. La confusion vient d'une mauvaise écoute de l'expression "La Porte des Yeux"… Une affaire de claire vision des choses renvoyant à l'expression "Peta'h Enayim" de Genèse 33, 14 qui désigne le lieu où Tamar a surpris Judas en train de fauter : "Elle a tourné ses Yeux vers la Porte dont dépendent tous les Yeux, disant que Ta volonté soit que je ne sorte pas vide de la maison…
 
Il peut également s'agir d'une confusion avec l'expression "la Porte des Cieux", dans le sens évoqué par le Zohar et signalé par Rabbi Hayyim de Volozhyn : « une parole impropre construit de faux cieux et des mondes pour Samaël… »
Dans un prochain Blog me sera-t-il permis d'aborder la lecture du Péché d'Ève ?
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lundi 15 janvier 2018

Je compte sur les femmes pour faire avancer la Connaissance et la Vérité. Avec Dominique Aubier.

Tous à table ! C'est la Vie. 20 / 18, après le Tzadé
Je compte (résolument) sur les femmes.
par Dominique Blumenstihl-Roth

Avant d'ouvrir cet article, je voudrais commenter deux faits d'actualité : les deux infos concernant la Vie.

Info 1: le scandale du lait contaminé de Lactalis qui a rendu malades beaucoup de bébés. De petits bébés supportent des souffrances inacceptables. De toute évidence, le produit industriel est dangereux. C'est un signe très clair : c'est un appel direct aux femmes pour qu'elles privilégient le plus possible l'allaitement maternel. Signe que les femmes doivent nourrir la nouvelle génération du lait.
Et qu'est-ce que le lait ? C'est la production de la structure alimentant la vie. L'Industrie met la vie en danger. Il faut donc recourir aux capacités naturelles de l'être. Le Lait des femmes, c'est symboliquement la Connaissance qu'il faut têter. Voir la nourrice Deborah… Têter quel sein ? Celui de la pensée techno-industrielle qui va nous tuer ? Ou celui des femmes, mères éternelles ? C'est une question de choix civilisationnel.

Info 2 :
Le gouvernement a décidé d'abaisser la vitesse de la circulation sur les routes, passant de 90 à 80 km par heure. On a entendu toutes sortes de commentaires, pour ou contre. Pour ce qui me concerne, ce débat d'opinion ne m'intéresse pas. Je me conformerai à la loi.
Dépassons la portée de cette mesure de sécurité publique et regardons l'événement « en repérant l'icône sur lequel il se greffe. » Il est nécessaire d'en faire une lecture initiatique car, écrit Dominique Aubier, « la vie est une conscience et il appartient à l'intelligence humaine de comprendre les faits qui se produisent en elle. L'acte de lucidité est indispensable. » Alors voici la lecture initiatique — kabbalistique — de cette décision qui mettra fin à la querelle des pour ou contre. Dégageons le sens. La mesure concerne toute la nation, toutes les personnes circulant en voiture.
La voiture est le symbole de nos existences, montée sur quatre niveaux d'organisation. C'est le « char », pour reprendre l'image biblique d'Ézékiel.
Jusque là nous roulions à 90. Valeur numérique de la lettre Tzadé. Lettre haute signalant la bifurcation Gauche et Droite et nous laissant dans l'expectative de savoir laquelle des deux branches évolutives l'emporterait. La branche menant à l'évolution dite hyponeurienne — celle des valeurs quantitatives, matérialistes, économico-compétitives. Ou la branche dite épineurienne menant à la surévolution qualitative. L'une mène à la mort. L'autre à la Vie. Nous passons maintenant à 80. Autrement dit à la lettre Pé. Symbole de la Parole. Cette décision politique courageuse dépasse le cadre strict de la sécurité routière et déploie une portée symbolique claire : la France adoptera dès juillet une conduite conforme aux exigences du 80 - parole.
Quelle Parole ?
Celle précisément que je défends sur ce blog, celle de la Connaissance, celle de la Vérité. Celle de la Vie. C'est à nous de jouer en 80. Le grand retour de la Parole 80.


À CELA S'AJOUTE : Le grand retour du 80 se confirme par la décision du Gouvernement de ne pas construire l'aéroport à Notre-Dame des Landes (NDDL). Un Stop est marqué à l'endroit de la « ZAD » qu'il faut lire Tzadé. Voir le sens de cette Lettre signant l'Arrêt des phases productives en Qui fait.

On notera que l'échec de ce projet se trouvait déjà dans le nom même du village. Avec les mêmes lettres, on peut en effet écrire le mot :" démantèlerons" (il reste les lettres" addes"). Le démantèlement était donc déjà codé dans le mot informateur. Et puis l'abréviation NDDL. Lue dans l'autre sens : L D D N est le rébus contracté  de "EL Dit (deux fois) Non". Alors si "El" (Aleph-Lamed) le nom du Dieu biblique s'en mêle et parle deux fois, il n'y a plus qu'à bien se tenir.

Et puis s'agissant des avions, il faut se souvenir que l'Evolution naturelle des espèces marque toujours un arrêt en terminaison de l'Arbre sur sa gauche qui se manifeste par l'apparition d'espèces volantes. C'est le cas des pipistrelles (chauve-souris), signalant l'arrêt évolutif des mammifères. L'énergie transite vers l'En face où l'espace sera occupé par un être terrestre doté de Parole. (lire à ce sujet "La Synthèse des sciences", de Dominique Aubier, où l'on trouvera toutes les références scientifiques sur cette loi évolutive). Tout ce qui vole est signal d'arrêt… Et l'actuelle prolifération industrielle d'avions est le signe avant-coureur que très bientôt un "Stop" va frapper l'industrie aéronautique. En fin de cycle, les productions prolifèrent avec expansion maximale en couche Vc. Avant extinction. Nos politiques devraient s'y préparer.
L'énergie marque le Stop et reflue vers une surévolution qualitative où règne la Parole 80.
C'est une grande nouvelle, aussi pour nos vies personnelles.


Dans un blog précédent, je disais que je comptais sur les femmes pour faire avancer la Connaissance. Peut-être parce qu'elles n'ont pas le faux-col amidonné de la convention ? Je rejoins ici Dominique Aubier qui écrit (dans son livre Tir de Voyance sur Mururoa) à propos des femmes : « en général, elles ne sont pas vitrifiées dans l'importance fonctionnelle. Elles gardent sous la peau quelque liberté de sentir et de penser. Ce n'est point exclure les hommes. Parce que « mâle et femelle il les créa à la fois ».Tenter plutôt de les solliciter par le côté féminin de leur être, assez malmené en cette époque d'Énarchie. »

1 Les femmes au « travail »
Je ne cache pas qu'à mes yeux, l'Initié moderne qui a fait avancer la Connaissance vers le point le plus déterminant de l'exégèse est justement cette femme. Son prénom ambigu lui a valu plus d'un compliment adressé à « monsieur », comme s'il était impensable qu'une femme puisse produire des livres qui ne soient pas des romans à l'eau de rose. Une certaine ignorance machiste, toujours prompte aux jugements intempestifs, estime qu'être une femme, c'est éliminatoire à un certain degré de la compétence devant être « par nature » réservée aux hommes.
Comment ? Une femme, initiée ? Eh oui, car il n'est écrit dans aucun texte, d'aucune tradition du monde, que les femmes devraient être exclues du processus de la Révélation ou qu'elle n'y occuperaient que des fonctions subalternes, au mieux d'accompagnement de la noblesse virile.
Dominique Aubier disait en riant à ce propos : « je me considère comme une femme de ménage qui passe un bon coup de balai dans le fatras pseudo-initiatique. Et je m'emploie à nettoyer, astiquer les dorures quelque peu usées des Traditions qui se sont oxydées sur place. Je fais comme Don Quichotte : il enlève la rouille de vieilles armes qu'il a trouvées délaissées… »
Et pour ce qui concerne le rôle des femmes : elles ne sont pas chargées d'une mission d'assistance aux hommes. Dans la Connaissance, elles sont priées de prendre l'affaire à bras le corps. C'est ainsi qu'a fait Sarah. Si elle est connue pour avoir été l'épouse d'Abraham, je puis tout aussi bien dire qu'Abraham était son mari, et qu'il fut le mari remarquable d'une femme exceptionnelle. 

À plusieurs reprises, elle sauve son mari : entrant en Égypte, elle accepte de se faire passer pour la sœur d'Abraham aux yeux du roi Abimelek qui désirait la prendre pour épouse. Faute de quoi son mari aurait été tué. C'est elle qui, lors du festin célébrant la naissance d'Isaac, lui fait observer l'attitude d'Agar et d'Ismaël, obligeant le patriarche à prendre la cruelle décision de les écarter tous deux. De cette décision dépendait toute la généalogie des prophètes d'Israël. Abraham, tout seul, dans sa généreuse affectivité, aurait-il eu le courage d'une telle sentence ?

Extrait du livre La 23ième Lettre de l'Alphabet Hébreu :
« Saraï percevait la présence de l’énergie cosmique. C’était en elle un don naturel. La vie lui a appris à en suivre les mouvements et elle devient digne de s’appeler Sarah parce qu’elle a accepté courageusement que cette règle soit interprétée par son propre vécu. L’énergie se répartit des deux côtés du cortex. Elle se l’est enseigné à elle-même lorsqu’elle a demandé à son époux de féconder sa servante. Cet acte lui fait voir le dynamisme orienté du flux créateur allant de l’aire de la gestion du sens, dans l’hémisphère « qui Sait », vers une aire propice dans l’hémisphère qui « Fait ». Ce comportement lui a été inspiré par la contrariété d’être inféconde et le souci de voir Abraham sans descendance. Dans le déploiement de son autobiographie, elle décèle l’image du fondement ontologique. Le sens de ses événements lui apparaît émotionnellement. Et sur le motif qu’ils composent, elle lit les décisions qu’il lui revient de prendre, en accomplissant les promesses de destin qui ont formulé son individualité. Sarah s’assume jusqu’au bout, elle aussi, comme Abraham. Ce sont des êtres entiers, entièrement étalés dans la substance de la Vie. Le réel peut se reposer sur leur passage dans le temps. Ils en ont soutenu la trame à l’endroit où ils étaient des canevas essentiels pour le fil de la continuité créatrice. Le couple Abraham-Sarah balise avec bonheur le déclenchement du cycle qui doit être, pour l’humanité, celui de la prise de conscience de sa place dans l’éternité. »

Je crois donc — étant un homme — que ces paroles de femme méritent d'être encadrées et exposées à l'entrée de tous les édifices publics :
« En matière de Connaissance, nous les femmes, nous avons un talent naturel à… être pénétrées. La dernière résistance vient encore de quelques hommes, ceux, de plus en plus marginalisés, qui s'opposent encore à l'appel du siècle, à l'Esprit, aux informations initiatiques. Ils finiront par abandonner la croyance qui les conditionne et qui les persuade de la toute puissance égotique. »

2 Les femmes et la Fontaine
Il existe un épisode célèbre dans la Torah où les femmes sont directement associées à la thématique de la Fontaine. Je n'y pensais pas du tout, quand recherchant un texte sur les phylactères (Téfilines) dans le Zohar, je tombais par hasard — ce mot m'amuse toujours — sur une page où mon œil resta accroché par le mot « Fontaine ». J'ignore comment la rétine s'y est prise pour harponner (ou être harponnée) par ce mot qui se trouve au beau milieu d'un texte imprimé en petits caractères. Je crois que si je l'avais cherché, je ne l'aurais pas trouvé. C'est sans doute le mot qui a voulu se faire attraper, se portant au devant de mon œil. Zohar I. Volume II page 707 des éditions Maisonneuve et Larose : C'est le commentaire de l'épisode biblique où Eliézer, l'envoyé d'Abraham, est chargé de trouver une épouse pour son fils Isaac.
« Et il fit agenouiller les chameaux en dehors de la ville, près de la fontaine ; et c'était vers le soir, à l'heure où les femmes viennent puiser l'eau ». Les mots : "… près de la fontaine" désignent les tombeaux de ceux qui se sont occupés de l'étude de la Loi, car la première question posée à l'homme après la mort est celle de savoir s'il a consacré des heures à l'étude. Les mots "vers le soir" désignent la veille du samedi, c'est-à-dire le sixième millénaire qui est la fin de tout, car le monde existera pendant six mille ans. »

3 Étrange passage du Zohar qui mérite d'être éclairci. 
« Donne-moi un peu d'eau de ta cruche… »
« "La jeune fille qui va puiser de l'eau et à laquelle je dis donne-moi un peu d'eau de ta cruche" signifient : donne-moi un peu de ton savoir. Les mots "Et elle me dit : bois" signifient : toi aussi tu es un serviteur de Dieu ; je n'ai pas confondu ta science avec la connaissance du Saint, béni soit-il, et tu dois bien comprendre que tu es un être créé comme moi. Et je puiserai aussi pour tes chameaux, c'est-à-dire : j'ai acquis un degré de connaissance auquel tes compagnons n'ont pas atteint. »
Ce passage du Zohar évoque le rôle de la femme : c'est elle (ici Rebecca qui épousera Isaac) donnant à boire l'eau de la Connaissance au messager. La fontaine où elle venait puiser en fin de journée, donc en fin de cycle, c'est le déversoir de la Connaissance dont elle abreuve sa famille et les chameaux (symbole du cycle). Rebecca suivra l'envoyé et rejoindra Isaac : symboliquement elle répond à l'appel de l'Union des Contraires. Elle apporte à Isaac la force et l'appui nécessaire à sa mission — et à leur mission commune. Le rôle de Rebecca n'est pas uniquement d'être la partenaire d'Isaac. Elle a ses propres prérogatives et responsabilités, en rien inférieures à celles de son mari. C'est elle qui met au monde ses fils, elle est donc co-fondatrice des tribus d'Israël, étant la mère de Jacob. Et c'est elle qui veille à ce que Jacob bénéficie des bénédictions requises au détriment d'Esav. Préférence que d'aucuns qualifient d'injuste, mais dont il résulte l'existence d'Israël… et la longue descendance des prophètes. Parmi lesquels un certain Jésus.

Sarah impose Isaac et écarte Ismaël. Rebecca impose Jacob et fait en sorte qu'Esav soit éloigné. Les femmes agissent au plus près de la sauvegarde des héritages et successions, n'hésitant pas à remettre en cause l'autorité patriarcale et les règles admises. Les conventions vacillent et subissent de sérieux revers sous leur inspiration et autorité. Le conformisme semble, dans ces deux cas, plutôt du côté des hommes, tandis que ce sont les femmes qui empoignent le sort de l'Alliance en favorisant qui, de la descendance, recevra le leg.

C'est de la fontaine de Rebecca — « près de la fontaine désigne les tombeaux de ceux qui se sont occupés à l'étude de la Loi  » — qu'est née la descendance des prophètes d'Israël. Rebecca, nièce d'Abraham, devait en savoir bien plus qu'il n'appert de son attitude modeste car, dit le Zohar (op cit p. 708) « et Rebecca vint… c'est le corps saint qui s'est  consacré à l'étude de la Loi…»  C'est bien la femme, en ce lieu qu'elle fréquente, qui pourvoie la tribu en eau, donc de connaissance qu'elle porte métaphoriquement sur ses épaules dans une cruche : « "l'eau de ta cruche", c'est la sagesse qu'on acquiert dans ce monde en cherchant à connaître son Maître » (Zohar I, op ci p. 708).
Il ne fait pas de doute que Rebecca, elle-même issue de la famille d'Abraham, ait été une femme fort instruite de la Loi. Acceptant de donner à boire au messager, elle accomplit le geste de partage par lequel elle distribue l'eau de la Connaissance : en fin de cycle — noter que l'épisode se situe en fin de journée — le rôle de la femme semble déterminant pour sauver un message arrivé à bout de souffle ayant besoin d'être revigoré et relancé vers le cycle suivant. Cette scène démontre qu'en fin de cycle l'intervention des femmes est salvatrice : nul n'oserait imaginer ce qui se serait produit si Rebecca avait refusé l'eau à Eliézer, le serviteur fidèle mandaté par Abraham prié de trouver épouse à son fils. L'extinction même de la lignée, avant même qu'elle n'apparaisse ?

4 Porter des lunettes pour voir la différence Homme-Femmes
Cet épisode retient notre attention en ce qu'il nous enseigne qu'en fin cyclique, il convient de se tourner plus particulièrement vers les femmes : et c'est peut-être ce qui est en train de se produire, en ce moment-même de l'actualité. Un ras-le-bol collectif des femmes — plus de moitié de la population humaine — s'exprime, afin que cessent les comportements déplorables dont elles sont les victimes, subissant agressions sexuelles, harcèlements, discriminations, humiliations. Il est juste que la réalité de la femme soit réhabilitée pour ce qu'elle est, dans l'ontologie même de son humanité. Une révolution est en cours et à n'en pas douter, une mutation rapide modifiera non seulement les comportements, mais la pensée masculine au pouvoir. Je me range délibérément du côté des femmes, et sans pour autant quitter ma nature d'homme, je m'amuse assez des discours sur-virilisés (barbus ou non) que j'entends ici ou là… et parfois même dans mes propres propos sans doute conditionnés par des siècles d'affirmation spermatozoïques.

L'ébranlement des anciennes forteresses machistes est-il en cours ? Je parie sur une rapide amélioration des relations interhumaines Hommes-Femmes, conformément à la parole du Zohar « Homme et Femme il les créa ». 

Le sage chinois Lao Tseu écrit :  « Connais la masculinité mais préfère la féminité. »
Cette amélioration ne pourra se faire que si nous comprenons… la différence ontologique entre Homme et Femme. Car on a beau affirmer l'égalité des Droits et Devoirs, il n'en reste pas moins une différence de l'être : faut-il convoquer les physiologistes pour nous en donner le détail ? La différence Homme - Femme s'observe jusqu'au squelette et même la dentition. Les neurologistes ont observé la différence du cerveau féminin et du cerveau masculin. La différence cependant ne génère pas l'inégalité, l'infériorité ou la supériorité de l'un par rapport à l'autre, s'agissant d'une humanité conçue en binôme. Adam vaut bien Ève et réciproquement : l'intelligence d'une femme vaut celle d'un homme et la sottise d'un homme vaut celle d'une femme. Est-ce une affirmation machiste que de dire : l'expérience, depuis l'école maternelle, m'a montré qu'une femme… ne pense pas comme un homme ? C'est différent. Pour preuve — un peu d'humour que diable ! — nous savons tous que les hommes laissent les lunettes des toilettes ouvertes et que les femmes les referment. C'est l'objet d'infinies disputes, et un motif de divorce. Le seul moyen de concilier les deux modalités, c'est d'accepter la différence, peut-être s'en amuser ? Tout est question d'explication, de mise au clair : qu'est-ce qu'un Homme, qu'est-ce qu'une Femme ? C'est un sujet qui sera exploré au cours de prochains Blogs. Car les hommes qui oppriment les femmes, à mon sens ne savent pas ce que c'est que d'être… un homme.
Existe-t-il une école où l'on pourrait enseigner à un homme d'être un homme ? À un couple d'être un couple ? Existe-t-il une école de la Vie autre que la vie elle-même ?

Je compte donc sur les femmes… ET les hommes ( et sur les personnes se définissant comme neutres.) Et au delà des Humains, je compte sur tous les êtres vivants pour participer au grand projet de la Connaissance dévoilée. Je parle des oiseaux, des chats, des chiens, des chevaux, tous ces animaux qui nous entourent, qui vivent et meurent parfois pour nous envoyer leur message. Ils savent beaucoup de choses… et ne vivent peut-être que pour nous enseigner. Et nous, Femmes et Hommes… nous ne leur sommes pas supérieurs au regard du Vivant. Nous partageons avec eux la Création. À la différence de leur participation innocente, nous sommes les responsables cette Création. En ce sens, nous sommes « élus », au titre de la responsabilité spirituelle dont l'écologie n'est en réalité qu'une mise en œuvre.

Découvrez ici tous les livres et films d'une femme exceptionnelle. Si je dis qu'elles le sont toutes, on me traitera d'horrible flatteur. En tout cas, je suis fier d'avoir été son disciple… et du privilège qu'elle m'a accordé de m'accepter à ses côtés.

Avec le Maître, la force du 80 :

 
 
 
 
 

mardi 9 janvier 2018

Les femmes doivent entrer en action pour faire avancer la Connaissance.

Etes-vous dans la grâce de Dieu ? (question de l'Inquisiteur à Jeanne d'Arc)
Les femmes doivent entrer en action. Ce qui ne dispense pas les hommes…
Mon livre aux éditions Peleman
par Dominique Blumenstihl-Roth
 
Je vais commencer l'article par un petit moment récréatif…

Parmi les beaux parleurs traitant d'initiation, il existe une catégorie intéressante. Je parle des touristes de la spiritualité, ces intellectuels parfois très sympathiques, qui croient qu'il suffit de faire tourner un moulin à prière pour atteindre au Nirvanâ. Aimables visiteurs, j'en ai rencontrés qui vous font la leçon, convaincus que leur émoi sincère suite à un voyage dans une tradition exotique les dispense de rien apprendre puisqu'ils savent déjà tout. J'ai souvent vérifié que sous les attraits symboliques dont ils se revêtent, ils ignoraient tout de la structure porteuse et n'en veulent pas entendre parler sous prétexte que cela leur demanderait un effort « mental »… Pour eux, l'émotion sensible fait autorité et se substitue au sens. Leur satisfaction s'exprime alors par de longs discours emberlificotés, souvent très sincères, parfois sentencieux, ou par des tentatives d'explications qui n'en sont jamais, car ils embrouillent les esprits par des périphrases qui ne font qu'augmenter l'obscurité de ce qu'ils croient avoir compris. Jamais ils ne vont au cœur (Lamed Bet) du propos.
Et comment le feraient-ils, n'en possédant pas la clé.
« Mais si, me dit ainsi une amie revenant d'un long voyage. J'ai tout compris, mais je ne peux pas t'expliquer. Là, j'ai tout ressenti. » Je pense qu'elle a dit la vérité. La difficulté c'est que le ressenti est personnel et ne se communique que difficilement. Dans l'enthousiasme émotionnel, la tentation devient alors grande de vouloir enseigner le ressenti, et pour le mettre en mot, on puise ça et là dans les terminologies initiatiques des traditions. Parfois même on ouvre une école et pour peu qu'on ait quelque facilité d'élocution, on s'improvise maître es Connaissance.
Mon amie, revenant des Indes, les yeux encore brillants des couchers de soleils lointains en oublia que le soleil se couchait aussi sur l'Océan en Bretagne. Subjuguée par la charge émotionnelle et mystique de Barathya elle s'est livrée corps et âme à la méditation. Et c'est assurément une belle chose. Mais ne jurant que par les « postures », elle a oublié que toutes les traditions s'appuient sur un corpus doctrinal intellectuel que le disciple est appelé à maîtriser au moins aussi bien que la pratique physique. Il en est ainsi du Tch'an, du Zen, du Boudhisme. Toutes ces écoles disposent d'une solide connaissance du Code des Lois : il n'est révélé que de Maître à disciple, et encore : c'est au disciple de trouver par lui-même et d'emporter la perle. À moins de trouver un Maître qui dise tout et dont la mission consiste précisément à dévoiler les secrets.
J'avoue que par moi-même, je n'ai jamais trouvé aucune perle. Ce que je sais, je l'ai appris de mon Maître. Et si par un heureux hasard voulu par l'Invisible il m'est arrivé de mettre le doigt sur une vérité, c'est encore grâce au Maître, puisqu'il a formé mon esprit en le rendant disponible à la trouvaille quand elle s'avançait vers moi.

La Connaissance est la science du modèle de réalité. Elle s'apprend.

J'ai aussi rencontré pas mal de dilettantes de la Connaissance, papillonnant d'une tradition à l'autre, toujours insatisfaits, cherchant dans l'exotisme ce qu'ils pouvaient trouver tout juste devant leur porte. Il se convertissent à telle ou telle religion, changent de culte, de tradition à la moindre difficulté, comme s'il s'agissait d'un prêt à consommer assorti d'un service après-vente « remboursé si non satisfait ». La vraie modernité consisterait à concevoir une spiritualité post-religieuse dégagée du carcan ancien des formes ritualistes. Et c'est là que l'Occident entre en jeu, car sa mission consiste à éclaircir, expliquer. Et non à se laisser séduire par les sublimités colorées lointaines. L'Occident a bien des défauts, mais aussi ses qualités et son rôle à jouer au regard de la Révélation issue du Sinaï. Il lui incombe la lourde tâche de la « vérification objective » par la contrepoint des sciences.
C'est pourquoi je reste poliment silencieux quand je croise les commentateurs qui nous envoient d'une tradition vers l'autre, fascinés par les descriptions extérieures, sans pénétrer jamais le corps conceptuel ni avancer aucune vue de synthèse, niant parfois même qu'elle soit possible… ce qui les préserve d'aller jamais affronter le noyau central de ce qui constitue la Connaissance.
Pour ce qui me concerne, j'évite ces entropies : je me range à l'autorité de l'Initiée qui a produit, de nos jours, les preuves requises. Le dépôt des preuves est une étape obligatoire dans la Révélation. Et ce travail a été fait, par cette initiée.



Le monde est couvert de traditions différentes également convaincues d'être la meilleure de toutes. N'en contrarions aucune. Mais passons à l'étape suivante.


1. La Connaissance du Verbe doit s'enrichir d'explications nouvelles.
Le Verbe se révèle continuellement. L'Initié est au service de ce projet. Car la Révélation commencée au Sinaï ne cesse pas de s'achever. « La Révélation mosaïque n'a pas atteint le degré qui correspondra à sa fin. Mais elle l'atteindra, et les Temps mosaïques s'achèveront : il faut pour cela que le Verbe descendu révèle une part de lui proportionnelle à la durée de l'Ombre de Moïse et qu'elle passe par les intermédiaires et les métamorphoses prévues par le Temps. Il existe, après Moïse, des œuvres qui cherchent à rendre compte d'un moment stratégique en vue de l'achèvement de la révélation, qui correspondent à des naissances, et ce sont ces œuvres qui provoquent l'émerveillement du monde et son bonheur. Je ne crois pas que tous les chefs d'œuvre de la littérature répondent à une telle notion de la fertilité… » (Cit : Dominique Aubier).

En effet, toutes les créations de l'esprit n'ont pas pour objet de rendre compte de l'état de l'avancement de la Connaissance. Il faut, pour réaliser une telle œuvre, la grâce. C'est le privilège de l'Initié que d'en être touché. Une œuvre ne sert le Verbe que si elle utilise la rosée pour rendre compte de la grâce. « Il faut qu'elle ait pour objet unique de mettre la Parole au service de l'intelligence de la Parole. Et si chers que soient à nos yeux les chefs d'œuvres de nombreux grands auteurs, ils ne servent de rien. Ils ne font pas avancer la Connaissance. Au contraire : ils retardent l'avancée des intelligences dans des formes esthétiques inertes, fascinantes parfois : idolâtriques. Or c'est par rapport à la Parole que toute œuvre doit être jugée, seule cette lumière permet que les vrais mérites soient décelés. Il faut pour cela posséder le critère conduisant à la reconnaissance par la grâce.

2. Etes-vous dans la grâce de Dieu ?
demandait l'Inquisiteur à Jeanne d'Arc, lors de son procès en 1431. La question, pernicieuse, devait permettre à l'accusateur de clore rapidement un dossier en faisant condamner la prévenue, quelque soit sa réponse. Dirait-elle oui, qu'elle scandaliserait par sa prétention. Dirait-elle non, qu'elle se renierait elle-même.
Inspirée par la grâce, et par l'Invisible qu'elle désignait sous des appellations angéliques, elle répondit: — Si je n'y suis, je voudrais que Dieu m'y mette. Et si j'y suis, que Dieu m'y garde. La stupeur de l'Evêque dut être considérable devant une telle répartie. J'ai relaté cet épisode dans mon livre consacré à Jeanne d'Arc (Jehanne, la Délivrance, publié aux éditions Peleman). C'est un exemple saisissant que celui de Jeanne d'Arc, d'une personne exposée directement à la pluie céleste de Émanations, soumettant sa propre existence à l'autorité de ces informations venant « de plus loin », allant jusqu'à lui dicter les réponses au cours des interrogatoires. Elle aura été l'agent actif, historique, d'un projet la dépassant, et se projetant loin dans l'avenir. Elle a dessiné le contour initiatique et politique d'une France devant assumer un destin connecté aux « forces de l'Esprit. » Une initiée intuitive, pleinement abandonnée à la puissance du Verbe dont l'action a été déterminante pour la survie de la vocation française.
« Et ce travail a été fait, par cette initiée. »

« Ce qui compte, c'est toujours et encore l'avancée. Car il ne suffit pas que la rosée se dépose sur un esprit, il faut encore la fixer, lui offrir le tissu où elle peut être captée, reproduite ».

Le tissu est nécessairement celui que fournit la Connaissance dans son état d'avancement le plus achevé à l'instant même de la perception. Il ne s'agit donc pas de commémorer, répéter inlassablement ce qui fut donné, compris, intégré il y a 2000 ans ou plus. Mais d'intégrer, collectivement, et individuellement, le degré d'avancement maximal qui s'offre au présent de l'indicatif, ici et maintenant. Et de le valider par sa propre action. Être enfin Fontaine et, comme Rebecca dans le texte biblique, devenir cruche… pour soi et les autres.

C'est ce à quoi je m'emploie, dans ce Blog…

Je vous remercie de m'y aider.
 

Comment faire avancer la Connaissance ?
Comment alimenter la Fontaine ? Comment puiser et remplir la Cruche ?
Je compte sur les femmes. Notre temps — les temps messianiques — correspondent à une implantation solide de la féminité dans le processus révélatoire. Les femmes doivent entrer en action. À leur manière, originale et libre. J'en parlerai dans un prochain Blog.

dimanche 7 janvier 2018

Charlie hebdo / hypercachère. Le message est super-caché. אני שארלי// אני ישראל

Charlie hebdo / hypercachère. Le message est super-caché.


Les hommages su succèdent pour commémorer les attentats (ou plutôt les victimes des) perpétrés contre Charlie heddo. J'ai trouvé que les médias passaient toujours au second rang (quand ils ne les occultent pas) les attentats ayant frappé le magasin hypercachère de la Porte de Vincennes à Paris, survenu quelques heures après. Les médias sont sensibles au fait que ce soient des confrères professionnels qui ont été tués. Les autres victimes sont en quelque sorte de « vagues anonymes ». Leur fascination à l'égard des assassins dépasse également les bornes : on a vu leurs photos jusqu'à en vomir. Les voici devenus des stars criminelles alors qu'ils méritent que leurs noms soient effacés de l'Histoire.
Autre défaut des médias : ils ont tendance à croire que ces actes soient dissociés. La modalité intellectuelle du journalisme traite les informations séparément, éclate les événements sans en produire la vision de synthèse. C'est le résultat de leur formation intellectuelle consistant à observer les événements comme des électrons dispersés sans s'apercevoir qu'ils gravitent autour d'un noyau. Ils passent d'un événement au suivant sans repérer le fil systémique les unissant.

À mon sens, ces attentats ne sont pas des actes épars, réalisés au petit hasard par des fous, mais des cibles soigneusement sélectionnées par des individus en pleine possession de leur moyens. Il s'agit de trouver l'élément de synthèse au cœur des événements, d'identifier le « noyau » réellement visé au travers des crimes.

Qu'est-ce qui est visé au travers de ces lieux et personnes ? 
« Pour faire l'analyse initiatique correcte d'un événement, il faut commencer par repérer l'icône sur laquelle il se greffe. Ensuite, identifier le cycle où cette icône est active. Les dimensions du fait donnent celle du cycle ». L'affaire Charlie - hypercachère a le diamètre planétaire. L'icône, c'est l'archétype : il faut regarder les événements au travers des archétype pour en décoder le sens.
Un regard initié relèvera tout de suite la répétition du phénomène. Deux attentats qui se succèdent à brève échéance. Autrement dit : présence de l'archétype du Redoublement. Il y a eu deux attentats, dans un seul cycle temporel de 48 heures, deux jours, formant une unité conceptuelle. Dès lors que le même type d'acte se répète, on peut diagnostiquer l'existence d'une cohérence unitaire déployée en deux instances. Chose bien connue par les initiés des traditions ayant observé que les événements ont une tendance naturelle à se répéter, chose vérifiée par les sciences : le déploiement d'une réalité en deux instances dont la seconde est un rebond de la première a été observé… en biologie, en immunologie… Et c'est chose ultra connue dans la Torah hébraïque. J'en ai longuement parlé. Je ne reviens pas là-dessus, tant la chose a été démontrée (quand bien même le concept n'ait pas été intégré par les conventions culturelles).
Deux attentats donc, formant une seule unité cohérente, animés par la même volonté de tuer, d'annihiler.

Le magasin hypercachère de la Porte Vincennes indique très explicitement que l'attentat touchait au caractère juif de la cible. Était visé « Israël » au travers du choix motivé du tueur. Quel rapport avec Charlie ? À priori aucun. Cependant, si nous mettons nos lunettes, nous pourrons lire ce qui est écrit en petit entre les événements.
Existe-t-il un lien entre la cible hébraïque du magasin cachère et le journal satyrique ? Il semblerait que oui, puisque nous avons déterminé que les deux attentats étaient liés par le phénomène de la répétition. C'est dans le second attentat qu'apparaît l'identité dévoilée de l'intention meurtrière. Le caractère hébreu de la cible a été mis en exergue en 2. Qu'en est-il de « Charlie »  ?
Le sens subliminal me paraît justement « super - caché » : un petit exercice kabbalistique de kérikétib résout l'énigme permettant d'ouvrir la Porte et de voir clair. Dans un blog précédant, j'ai ouvert tout le rébus subliminal contenu dans le mot « Charlie ».
 

J'ai expliqué que « Charlie » s'écrit en hébreu avec les mêmes lettres que le mot « Israel ». Pas la peine d'être un expert pour s'en apercevoir… encore qu'il faut le voir.

Charlie =  שארלי

  ישראל = Israël


En conséquence, la cible de l'attentat 1, c'était déjà Israël. Chose confirmée dans l'attentat 2 qui trahit ouvertement le nom de la cible qui restait encore subliminale en 1. Le 2 confirme le 1 et le redouble. Il s'agissait donc de décoder, décrypter le sens des événements, au-delà des poncifs relatifs à la liberté d'expression dont le journal Charlie hebdo serait le parangon. (Exposera-t-il cette thèse dans ses colonnes et trouvera-t-il assez d'humour et d'autodérision pour s'apercevoir que, dans son propre nom, Charlie cache un hôte secret ?)

Pour moi — pour tout kabbaliste — le sens des choses se situe dans les mots, dans les noms. Les noms exprimés dans toutes les langues que l'on connaît. S'agissant ici d'une cible clairement désignée par l'identité « cachère » il semble juste de se reporter à l'hébreu puisque c'est lui qui est visé. L'hébreu a cette capacité tout à fait unique de parler et dénoncer l'identité des choses au plus près des archétypes invisibles. « L'hébreu est la langue messagère par excellence, elle capte au plus près les informations délivrées par la réalité ». Aussi faudrait-il faire de ces deux mots « Charlie » et « Israël » une étude précise portant sur les lettres afin d'en dégager le sens le plus exact. La psychanalyse d'ailleurs fonde sa technique sur l'acception de la puissance nominative. D'où ma surprise que les commentateurs d'actualité et autres experts événementiels courant les médias n'aient pas relevé ce réseau sémantique circulant entre les deux attentats, et que les politiques n'aient pas fait le rapprochement. Cela leur permettrait de penser les choses tout autrement et leur feraient concevoir une politique intégrant la puissance de ce message. Ils ne parlent pas l'hébreu ? Ils peuvent tout de même en tenir compte si quelqu'un le leur dit… sans se réfugier derrière l'excuse selon laquelle ils ne connaissent pas cette langue.

Ces attentats ont provoqué un séisme dans l'opinion. L'émoi international a rassemblé dans les rues des millions de personnes manifestant, à n'en pas douter, contre le terrorisme. Cependant, le mot fédérateur scandé sur les médias et les poitrines fut: « Je suis Charlie ». Étrange identification à ce nom. S'est-on rendu compte du contour subliminal du slogan ? Aucun spécialiste parmi les élites de la publicité n'en a décrypté la portée du message caché. « Je suis Charlie » contient en effet par transparence, en langue hébraïque, le message « Je suis Israël ». Les deux mots s'écrivant en hébreu à l'aide des mêmes lettres.


Je suis Charlie s'écrit :
 אני שארלי 
 Il suffit de déplacer la dernière lettre Yod et d'intervertir les lettres Resch et Aleph et on obtient :
  אני ישראל
 = Je suis Israël

  Dès lors, qui est Israël ?
Israel s'écrit :
ישראל

Yod : l'énergie
Schin : le Verbe et les niveaux d'expression
Resch : la structure 
Aleph : le système 
Lamed : l'enseignement 

Cette lecture du nom Israël est tirée du livre Le Principe du Langage ou l'Alphabet hébraïque, par Dominique AUBIER.
En voici le sens exact, lettre par lettre, mis en relation avec la structure corticale : l'énergie circule sur les niveaux d'organisation (du sens littéral au sens symbolique jusqu'à l'élucidation du sens) dans une structure cérébrale Resch (Rosch désigne le Cerveau) où le Système (le verbe) est enseigné.
Tuer Israël c'est tuer le Cerveau du monde.
C'est tuer le Verbe, la Parole. Pour faire de nous une humanité barbare, régressive vers les états de sauvagerie.

Oui mais quel rapport entre Charlie et l'hébreu diront les sceptiques. L'archétype du Redoublement établit le lien. Depuis Charlie à l'hypercachère, c'est une seule et même cible qui fut dans le viseur des tueurs, et cette cible cachée dans « Charlie » devient explicite dans la seconde cible. Elle porte le nom même, dissimulé dans « Charlie ». Je parle d'Israël. De l'Israël spirituel dont le nom signifie « lutter pour l'Esprit », en référence à Jacob qui obtient ce nom, franchissant le gué du Jourdain après avoir terrassé les forces hostiles. J'ignore si l'État d'Israël, ayant repris ce nom, accomplit actuellement cette mission… L'important, c'est que la France accomplisse sa propre mission, qui est de voir clair, d'expliquer et d'exposer les choses bien comprises. À chacun sa mission, et le fait que ces attentats se soient déroulés en France, dans la capitale est aussi un signe : c'est à la France de dire au monde « je suis Charlie ». Autrement dit…

Partout dans le monde, des millions de personnes ont arboré des Tee-shirt marqués « Je suis Charlie ». Autrement dit, toutes ces personnes, sans le savoir, affirmaient leur soutien et solidarité à la cause de l'Esprit. S'ils l'avaient su avant, il n'est pas certain qu'ils auraient pris cette initiative.
L'Invisible, grand inspirateur de nos actes manqués, aura usé d'une extraordinaire habileté en nous faisant dire, à notre corps défendant, ce message de solidarité avec la cause de l'Esprit, au grand dam de ceux qui en nient l'existence. Humour suprême de l'Invisible, il prend la parole à sa manière (liberté d'expression oblige), nous faisant dire ce que nous ne voudrions pas, et accomplir ce que nous ne ferions jamais si notre opinion consciente nous gouvernait pleinement.