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mercredi 21 mars 2018

Jésus a-t-il vraiment marché sur les Eaux ? Qui peut résoudre cette énigme ?

Par Dominique Blumenstihl-Roth
 
Un Lecteur m'a écrit qui me demande comment je situe Jésus dans le processus messianique.
Il me demande : Jésus a-t-il réellement marché sur les Eaux ?
Vaste question, dépassant le caractère religieux.
Cette affaire m'a intrigué, et je cherche à cerner ce mystère.
S'agit-il d'une parabole symbolique ou d'un récit réaliste ?
Allégorie ou pur miracle ?
Et qu'en faisons-nous ?
Je travaille sur la question et je prépare une étude initiatique en m'appuyant sur l'œuvre de Dominique Aubier.

Qu'en pensez-vous ? Je vous soumets cette énigme.
Que signifie cette histoire ?
Voici le texte de l'Evangile St Matthieu où cela est raconté.

Évangile Matthieu 14, 22-33. 

« Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C'est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

Vos avis sont les bienvenus.
"Marchant sur les eaux" 
(peinture acrylique, 25 x 40 cm)


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Pour les personnes qui n'auraient pas suivi l'énigme du Talmud (l'oiseau et le serpent)
voici les 3 liens permettant de suivre le déroulé de l'explication.


11 commentaires:

François-Marie Michaut a dit…

Splendide idée d'investigation.
Nul doute que les noms Yechouah comme celui de Shimoun ( on est sur le lac de Genezareth dit de Tibériade sans doute par les occupants romains, évoqué dans le dernier sujet) vont être radiographiés.

Deux remarques :
- Trois évangiles sur quatre racontent l'histoire. De 3 façons différentes. Le grand absent est Luc (Loukas ?) le médecin de la bande.
Quid de cette absence ?

- Le Serpent ne peut manquer d'invoquer au titre de la science ce que dit la physique quantique ( la particule d'énergie qui peut en même temps être là ou être ailleurs ) avec la question de la supraconductivité ( faire ce mot sur le site de CNRS pour voir qu'on "fait" déjà beaucoup de choses incroyables avec ça ).

Puisse ce simple petit hors d'oeuvre ouvrir quelques appétits d'aller beaucoup, beaucoup plus loin. J'en ai besoin...

Anonyme a dit…

Voici quelques observations préalables, résultats de mes 1eres réflexions à la lecture de l'énoncé "Jésus a-t-il marché sur les Eaux?".
Cet épisode raconté par Mathieu est repris par Marc (6,45-52), Jean (6,16-21, Luc (8,22-25). Alors que pour les 3 premiers Jésus marche sur les eaux, Luc rapporte que pendant la tempête, Jésus DANS la barque, dort (comme D.Q pendant le tri des livres de sa bibliothèque.)
Jésus est bien empressé d'éloigner ses disciples et de les pousser vers l'autre rive, vers Génésareth (Mathieu, 14,34). Quant à Pierre, il adresse une requête à Dieu "Ordonne", serait-ce dire "donne la lumière"?. Avez-vous remarqué que Pierre marche aussi sur les eaux après son sauvetage, à moins que Jésus l'ait porté dans ses bras....Peu probable.
Les eaux, la Connaissance ; les vents contraires... De nombreuses pistes s'ouvrent: il n'y a plus qu'à se replonger dans l'oeuvre de D. A.

Anonyme a dit…

Ce serait conforme à vos recommandations sur l’obligation de citer d’indiquer sur votre blog le nom de l’artiste du tableau "Viens ! »…
Nobody’s perfect !!!

Paul a dit…

Bonjour,
L'évolution par rapport à la traversée de la mer rouge, c'est que personne n'est noyé ici.
La leçon a-elle été entendue par l'Europe "chrétienne" ?
Regardons les berges de méditerranée.
La réponse est cruelle.

Paul

François-Marie Michaut a dit…

Retour sur image, l'examen de " Viens !" me semble important.
J'y vois un personnage humain en jaune marchant vers la gauche ( le qui sait) au milieu d'un flot bleu agité, et tournant le dos à un endroit verdatre barré d'une sorte de cercueil (?) noir? L'aire du qui fait avec son STOP pointé par DA ?
Notre bonhomme, en guise de GPS, a deux antennes sur la tête. La droite ( donc celle que nous voyons à gauche ) est plus grosse que la gauche.
La droite, le Serpent non?, présente à son extremité une sorte de bouchon noir. Rappel du cercueil : pas d'issue par là.
La corne gauche, plus fine, et aussi lumineuse ( couleur jaune) se termine elle par une boule qui reste ouverte.
Pas de doute pour moi, cette peinture ( l'artiste sans nom ici pour l'instant peut très bien n'en avoir aucune conscience et se marrer de mon élucubration) est branchée. J'allais écrire "aubiérisé(e)"

Paul a dit…

Sur le tableau:
Petite table
petite étable
table sur l'eau
à gauche, il flotte le souvenir d'un traumatisme.
Trou fait dans la tête d'Abel, dans la tête de l'Autre.
A droite, l' Autre se dessine, trace sur mosaïque liquide.
Le traumatisme est inscrit sur la planète et l'espoir aussi.
N'oublions pas qu'une météorite a un jour fracassé la croute terrestre.
Il fallut cela pour que les dinosaures se transforment en oiseaux.
N'ayons donc pas peur de jeter un pavé dans la mare aux canards.

Dominique a dit…

"Retour sur image, l'examen de " Viens !" me semble important" écrit Effet Mem.
Pour moi, le personnage en jaune est celui qui est sorti de la grotte creusée dans le rocher(regardez bien, on y voit une forme), il a traversé avec succès le labyrinthe. En effet, à la sortie, il est transfiguré, il a atteint un certain degré de la Connaissance: la branche droite (à gauche dans la peinture)de la tête est plus longue, le tsadé est dépassé,l'énergie s'est reportée à droite, la voie "royale". Autre: c'est l'initié qui sert de guide "Viens!" au personnage "caché".
Le jaune pourrait représenté le feu "Ech" et le bleu les Eaux "Maïm" qui associés forment le Ciel "Chamaïm", une certaine Connaissance....
Autre poésie, un secret du cerveau: la représentation d'un neurone avec ses dendrites....

Pierre REGINA a dit…

Dans "viens" j'y vois avec ces quatre pales un moulin à vent.
Un de ces moulins que nous devrions combattre ?

Le vent contraire a attiré mon attention, celui qui crée des vagues contre la barque des disciples.
Et ce soir voilà qu'en relisant certaines de mes vielles notes je tombe sur cette citation de Sénèque qui disait:

"Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va.»
Savoir où l'on va nous permettrait-il de marcher sur l'eau ?
C'est le savoir qui ferait des miracles.

Merci à D.B pour ces exercices si enrichissant


az a dit…

Répondre à une telle question en quelques lignes relève de la gageure et même de la supercherie. N'aurait-il pas été préférable de commencer, non pas par un évènement mais par ce qui l'a engendré, c'est à dire l'esprit christique et ce qu'il représente pour chacun d'entre nous au delà des croyances et des religions? Sortir de la vision historique, de l'évènementiel, pour tenter une approche plus large ? Passer de l'avoir à l'être ?
Tout comme le Ehieh Asher Ehieh entendu par Moïse sur le mont Horeb peut se résumer à: Je suis celui qui suis, Jesus peut également se percevoir comme Jesuis en rajoutant une simple voyelle dans son nom. Ce serait donc bien "d'êtreté" dont il est question avant tout, au delà du personnage pseudo-historique dont les faits sont relatés par Saint Mathieu. Il conviendrait ainsi de regarder la lune et non le doigt qui la désigne, et ce doigt pointe en l'occurence vers l'état christique, bien au delà du phénoménal.
Un flash back sur la mythologie peut nous apporter beaucoup de réponses car les choses de l'esprit ont toujours été transmises par le mythe, qu'il s'agisse de celui de Gilgamesh ou de... Don Quichotte. Mais cela ne peut se réduire à quelques lignes, c'est là tout le problème.
Quelques pistes cependant : Que représente l'eau au niveau symbolique ? N'est-elle pas liée à l'état émotionnel que certaines traditions ésotériques nomment Plan Astral ? En kabbale, l'élément eau se retrouve en Yesod qui signifie Fondement, ce qui place le plan émotionnel comme la base réelle de l'arbre des séphiroth, contrairement aux apparences qui voudraient que cette base soit située en Malkuth. Marcher sur l'eau désignerait ainsi celui ou celle dont la conscience a dépassé le plan des émotions pour atteindre celui du mental. Un autre mythe nous fera percevoir le parallèle avec la sortie d'Egypte et le doigt de Moïse pointant vers la terre promise, toujours non pas au plan historique auquel s'accrochent les religions comme la moule à son rocher, mais à un plan personnel qui est celui de la conscience.

az

François-Marie Michaut a dit…

Bon, le petit Jésus monté sur coussin d'air ou gonflé à l'helium juste pour que l'affaire obéisse aux lois de la physique newtonnienne -, la pilule est difficile à avaler.
Lecture symbolique, on devine. La foi qui soulève les montagnes, peut bien aider Archimède qui ne résoud que la moitié de la performance. Ce qui est déjà pas si mal, non ? L'eau, c'est ce qui fait que le vivant existe quand il est au dessus. C'est aussi, cf le déluge, ce qui le fait mourir. D'où l'importance de rester au dessus, n'est-ce pas Simon le collecteur des impots dit par un méchant jeu de mot Pierre.
Et puis, y a le vent dans l'affaire, comme dans les moulins de DQ. Vent qui pousse sans aucun moteur la barque des 13 copains vers l'autre rive du Jourdain. Allez, on se laisse propulser vers on ne sait quoi parce que le vent du moment ( la recherche du bonheur matériel ?) va dans ce sens là. Y en même qui roupillent dans le raffiot. Et notre Jésus lui-même, faut croire qu'il pionçait quand ses potes ont mis les voiles. A moins qu'il ait refusé de prendre ce cap là.
C'est tout pour le moment...

Michel Louis Lévy a dit…

Les eaux symbolisent l'étude de la Torah. Moïse est sauvé des eaux, et les Hébreux ne sont pas engloutis dans la Mer Rouge. À la Création du Monde, Elohim distingue les Eaux du Dessus et les Eaux du Dessoux, ce qui symbolise le discernement, comme les distinctions Lumière/Ténèbres, Jour/Nuit. Or Jésus vient abolir la distinction Vie/Mort, et il faut être "homme de peu de foi" pour croire que votre propre mort marquera la fin du monde. Le monde continuera sans vous …