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vendredi 16 mars 2018

Ouvrir cette énigme du Talmud. Une histoire d'oiseau et de Serpent. 2/2

Par Dominique Blumenstihl

Suite de l'énigme talmudique : une histoire d'oiseau et de serpent (part 2/2)

Dans un blog précédent, je vous ai soumis cette énigme du Talmud, une histoire d'oiseaux.

Dans une première partie, j'ai expliqué ce qu'était le Talmud. Vous aurez remarqué que le Talmud est lui-même une seconde instance par rapport à la Torah.

Il arrive en second niveau, par des récit symboliques et allégoriques. Le troisième niveau sera celui de la Kabbale. Et le quatrième, celui de l'explication de l'ensemble du processus révélatoire. Le messianisme n'est rien d'autre que cette résolution terminale, relançant vers un cycle nouveau.

Voici la suite de l'explication. Un décryptage du récit talmudique à la lumière des critères de la Connaissance. Je disais dans le blog que c'est une histoire de Redoublement. Alors répétons la chose ici :

« Là où la première instance n'aura été qu'informative, sans conséquence effective, la seconde se verra confrontée à la réponse de la Vie. Le second voyageur suit scrupuleusement le texte biblique du Deutéronome : celui là grimpe à l'arbre, prend les petits oiseaux après avoir, comme le prescrit la Torah, chassé la mère. Mais en redescendant de l'arbre, notre bonhomme est mordu par un serpent et en meurt. Là aussi, insérons le mot essentiel à la compréhension : « pourtant ». Pourquoi est-il mordu par un serpent alors qu'il a fait ce qui est prescrit ? N'est-ce pas le premier qui aurait dû être mordu ? »

Eh bien c'est en raison du Redoublement. Le premier a ouvert un cycle qui se déploie en deux temps. Il a introduit une erreur en ne chassant pas la mère. Cette information est prise en compte par le cycle qui en développe la thématique et qui conditionne le futur. La seconde instance subit le conditionnement de la première et l'erreur inoculée en « Bip » (l'expression est de Dominique Aubier) déclenche les conséquences en « BOP ». On ne peut rien modifier en BOP, dès lors que l'instance Bip est déterminante de l'avenir. Le livre-arbitre (pardon : le libre-arbitre) n'existe plus en seconde instance. La liberté a son lieu, son temps, et même son instant. C'est l'instant de la décision. C'est en première instance informative que l'Homme peut orienter l'avenir, le travailler, le modeler. Ainsi, quand le second voyageur, scrupuleux serviteur du texte s'empare des oisillons, il paie le fruit de l'erreur préparée par le premier. Le serpent n'est là que parce que le premier a commis l'erreur. Le serpent, alerté (informé de la Loi du Redoublement ?), attend tranquillement la seconde occurrence dont il sait qu'elle ne lui échappera pas. Il tire son droit de mordre depuis l'erreur commise en première instance.
Le véritable responsable de la mort du second voyageur n'est donc autre que le premier qui n'a pas respecté à la lettre la prescription de chasser la mère. Il a tout voulu garder pour lui, mère et petit, commettant là une grave erreur intellectuelle se répercutant sur le cycle suivant.

Le second récit reprend le même thème. 

C'est à nouveau le second voyageur qui subit l'issue fatale. Le fils monte à l'arbre, chasse la mère. Il fait exactement ce que son père lui dit, et pourtant en redescendant, la branche casse. Cette branche cassée, c'est celle de la première instance fragilisée par le premier voyageur n'ayant pas observé la règle. Là aussi, c'est le premier promeneur qui endossera la responsabilité de la mort de l'enfant, c'est lui qui lui a préparé l'issue funeste. En accomplissant une première instance fautive il a conditionné l'avenir à l'image de sa faute. Le second voyageur, conditionné par une faute première, à son tour commet une erreur, en ce qu'il n'assume pas sa responsabilité. Il envoie son fils au lieu d'y aller lui-même. Il compromet la jeune génération en l'obligeant à se poser sur une branche cassante. Cette image m'a fait penser à l'héritage nucléaire que nous laissons à l'avenir…

10. Le rôle de l'observateur.

Il y a dans ce récit talmudique un personnage essentiel : c'est l'observateur-narrateur se tenant comme à l'écart des choses. Elicha assiste à ces scènes et nous en fait part. Il a donc vu le comportement des différents protagonistes. Se pose la question : comment, lui, Rabbi formé au Texte, à l'exégèse, au Commentaire, n'est-il pas intervenu ? Il a bien vu que le premier voyageur n'a pas respecté la règle en ce qu'il a pris l'oiseau et les petits. Que n'a-t-il fait la remontrance au voyageur ! Que ne l'a-t-il interpellé ! Que ne lui a-t-il dit : « mais tu commets une faute ! Au lieu d'écarter la mère, tu l'emmènes ! C'est contraire au Texte du Deutéronome dont tu t'inspires pourtant en ce que tu montes à l'arbre ! De la Torah, tu ne prends que ce qui t'arranges ! » Au lieu de cela, Elicha se poste au pied de l'arbre, spectateur silencieux et curieux de la suite. 

Et c'est ainsi que le lendemain survient le second voyageur. Il succombera à la morsure du serpent enroulé, lui aussi, dans l'attente.

Voyant arriver le second passant, pourquoi Elicha ne l'a-t-il averti ? Pourquoi ne lui a-t-il pas dit : « Attention, hier quelqu'un est venu et a tout emporté. La mère et les petits. Hier, un malotru a tout pris, sans respecter le Texte, il a pris la mère au lieu de la renvoyer. Ayant fait cette erreur, je te déconseille d'y monter. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur en raison de l'inconduite de cet énergumène qui t'a précédé. » N'aurait-il pas dû compléter : « J'ai tout vu, Le premier a tout pris, il ne reste rien. Inutile de monter. Il a pillé la couvaison et n'a pas respecté la mère. Il vaut mieux que tu choisisses un autre arbre, un autre nid ».
Mais Elicha reste 
à nouveau silencieux : il se pose en observateur prétendument neutre, en narrateur soi-disant objectif de l'histoire qu'il raconte.
Et n'est-ce pas là son erreur ? Le narrateur n'est jamais neutre. L'observateur transforme, conditionne la réalité qu'il observe. La chose a été commentée par les physiciens depuis les travaux de Louis de Broglie sur l'onde et la particule, ayant noté que le comportement de la particule, sous le microscope électronique, changeait selon qu'il y ait ou non un observateur. C'est l'observateur, par le fait même de regarder, qui modifie le cours des événements.
La responsabilité de l'observateur est pleinement engagée dans l'exécution du drame se produisant sous ses yeux. Sa non-intervention, en toute connaissance de cause — ou toute ignorance — est à l'origine des désastres frappant les seconds voyageurs.

Le texte du Deutéronome et le récit talmudique ne deviennent intelligibles qu'à la lumière de la grille des archétypes : 

1. Le Principe d'Unité.

Les cycles évolutifs :

Rabbi Elicha ne s'aperçoit pas de l'existence du cycle qu'il a ouvert en se postant comme observateur. Or « Chaque fois qu'une initiative est prise, un cycle s'ouvre autour d'elle. Les initiés surveillent avec attention les données qui pénètrent dans ce lieu. Les éléments qui s'y glissent vont agir par la suite » (D. Aubier).

3. Le Redoublement. Histoire en deux instances.

4.  L'archétype du « Stop » présence du Serpent Nahach. (lire à ce sujet / Catalina. Une superbe explication de Nahasch se trouve dans ce livre.)


11. Les observateurs, c'est nous

J'ai soumis le récit talmudique à la perspicacité des lecteurs du blog que j'anime sur le site https://kabbale-kabbalah.blogspot.fr/. Plusieurs personnes ont réagi à mon appel.

Certains ont estimé que cette histoire était une absurde composition de situations irréalistes. Et que la leçon à en tirer, ce serait de ne pas se casser la tête, de vivre tout simplement sans se compliquer la vie. Si tel est le cas, nous serions en droit de nous demander pour quelle raison le passage du Deutéronome a été canonisé. Pour nous dire qu'il est absurde ? Ne serait-ce pas tenir en piètre estime l'enseignement des sages s'ils nous disaient de ne réfléchir à rien, d'engloutir œufs, oiseaux et nid, comme d'horribles gloutons, et pire, d'en faire une obligation ?

Un Lecteur nous a fait part d'une très intéressante approche en ce qu'il a tenu compte du nom Génézareth figurant en ouverture du récit talmudique. C'est un détail important : il ne figure pas dans le texte biblique du Deutéronome qui indique la loi générale. Le Talmud donne un cas particulier, et la mention de Génézareth qu'il ajoute n'est pas vaine. C'est tout exprès, dans un but pédagogique, que le Talmud a inséré cet élément. A nous d'en attraper le sens. La mention du lieu recèle à elle-même l'élément central de l'énigme. Il faut entendre le mot en hébreu et en faire la lecture en extrayant une à une les lettres composant le mot.

Frédéric Thomas a levé le lièvre. Il écrit : « Comme l'indique le lieu de Genézareth : la marche (Guimel) du cycle particulier (Noun) est close (Tzadé) et s'ouvre à sa synthèse (Reisch) et son intégration (Tav), ce qu'observe sagement l'homme qui s'empare de la matrice cyclique et de ses données pour en consommer le sens et ce que ne fait pas celui qui échoue en appliquant une consigne valable tant que le cycle n'est pas terminé. »

Je souscris à cette lecture du mot Génézareth, et nous pouvons l'améliorer en posant les choses de manière plus précise. On remarquera que le narrateur (Elicha) vient de Génézareth. Et dans Génézareth se trouve le mot de Nazareth. Un mot universellement connu. Nous pouvons partir de Nazareth et remonter à nézaret pour avoir le sens complet du mot. Nazareth, nom d'un village, est un mot codé. En effet, écrit Dominique Aubier, « dans la Torah, on ne dit pas Labyrinthe. On dit plus conceptuellement Nazareth ». Lettre par lettre :

Noun = l'homme.

Tzadé = bifurcation et Stop sur la branche évolutive gauchère.

Resch = la connaissance du Verbe et ses lois.

Tav = la fin du cycle.

Nazareth signifie donc : l'homme, parvenu en Tzadé, doit opter pour la branche droitière, monter vers le Resch, le Verbe, jusqu'au bout du cycle. 

Pour cela, il doit s'instruire des Lois du Verbe, donc des lois archétypales et de l'Alphabet.

Ajoutant l'initiale Guimel, présente dans nézareth, on obtient la présence des « choses ». Les choses, la réalité, sont à l'initiale de la pensée d'Elicha. Il croit donc ce qu'il voit. Il décrit, raconte, mais comprend-il ? Remarque-t-il que l'homme (Noun) n'observe pas le Tzadé (il ne sépare pas la mère des petits et embarque tout) ? Voit-il la bifurcation en Gauche et Droite dans le cycle, (présence du Serpent sur la voie gauchère) ? Voit-il que l'homme devrait s'emparer de la leçon la plus aboutie (la nouvelle génération des oisillons) après avoir écarté l'ancien mode de réception (le symbolisme inachevé) afin de poursuivre son évolution jusqu'au Tav, dernière lettre du cycle ? S'aperçoit-il de l'erreur du père envoyant son fils, alors que c'est lui-même qui aurait dû y aller ? Elicha, venant de nézareth, est instruit par les « choses ». Par l'expérience concrète dans leur déroulé linéaire. L'expérience du réel n'en donne pas la science. Il assiste au drame, il voit ce qui se déroule. Mais n'intervient pas, parce qu'il ne connaît pas les Lois qui président à la réalité dont il est le témoin. Il en reste à la lecture littérale des événements qu'il ne considère que comme une succession d'anneau s'enfilant l'un dans l'autre. C'est l'inconnaissance des lois cyclique qui produit la protéine terminale malheureuse, enroulée au pied de l'arbre. Elicha, de Génézareth, est comme nous : un somptueux ignorant. De là sa lamentation finale « Est-ce là, la Torah, est-ce la sa récompense ? Il semble bien qu'il n'y ait ni rémunération ni résurrection ! ». De là qu'il sera, dans une autre histoire, éliminé dans sa quête du PARDES.


12. La présence de Nahach.
Relevons, dans le récit, la présence de Nahach — le Serpent. Je consacrerai un blog spécifique au thème Nahasch.

Lire à ce sujet le chapitre consacré à ce reptile dans La Face cachée du Cerveau. Il est l'indicateur du « Stop » à marquer d'urgence. Ici, vous en voyez l'image. Cela signifie qu'il faut arrêter. Non pas arrêter de lire ce texte mais cesser d'ignorer le sens que cet animal recèle. Animal très respectable. En tant qu'être vivant, il est chargé d'une mission extraordinaire, ce qui le rend très précieux : il nous informe, par le fait même qu'il est la forme vivante de l'archétype, de ce qu'il convient de faire quand on le rencontre. En aucun cas le tuer. Mais s'en écarter. Pour cela, intégrer la pleine connaissance de ce qu'il est. Donc le regarder en face. J'ai fait cette peinture de Nahasch, pour lui dire : je sais qui tu es, et je sais, grâce à la leçon de mon Maître, que tu ne me mordras pas. Le Serpent parle. Et avant de mordre, il avertit. Dans le texte talmudique, il mord. Mais avant cela, il a parlé. Qu'a dit Nahasch ?

Comme il est de règle, il faut se reporter à sa première occurrence, c'est-à-dire remonter à sa première apparition dans le Texte. C'est une règle, pour bien étudier la Torah, que toujours rechercher « la première fois ». C'est aussi une règle applicable dans nos vies. Se rappeler, quand on entend un mot, quand on vit une situation, où et quand elle a pu survenir la première fois. Cela s'appelle rechercher le Guézer, remonter à l'information première. L'Écriture biblique ne cesse de s'organiser sur ces rappels et relances pour nous enseigner afin que nous puissions les voir, les intégrer, et en disposer pour la gestion de nos existences. En cela, « le monde réalise l'Écriture » parce que ce monde est le lieu même de la certitude et de cette Écriture certaine. La certitude initiatique étant l'expression de la vérité même. Dès lors le Talmud, par-delà ses apparences d'éclatement, est le territoire même du vrai, unifié, unique. L'incertitude n'étant que le fruit de notre subjectivité, de nos fuites et distractions. Trop souvent, ne sommes-nous pas, comme Elicha, à nous réfugier dans l'observation irresponsable face aux événements ? La vérité se saisit à bras le corps, et non dans l'hésitation « des infinis variations du possible ».

13. Nahasch est là.
Il est bien là, certain de mordre, parce que tout a été fait pour l'y inciter. Il se love dans sa certitude. Il assiste au désastre avec toute la malice propre à l'esprit « reptile ». Il est là, au pied de l'arbre, depuis sa première occurrence en Genèse III-1 : « Mais le serpent était rusé… » Observateur amusé, le Serpent examine le comportement du narrateur dont il remarque l'inertie ; elle est due soit à son ignorance de la règle, soit à une paresse intellectuelle le confinant à croire qu'il pourrait assister au malheur du monde sans y être mêlé. Orgueil suprême du joueur « hors jeu » convaincu qu'il serait enrobé d'un isolant le protégeant des fièvres de la réalité. Cette réalité, le Serpent y participe résolument. Le serpent est ce qu'il est. Nous aussi, nous pouvons être ce que nous sommes. Et n'être pas ses victimes.

Un lecteur attentif a souligné la présence du Serpent dans le récit talmudique. Emmanuel F. écrit : « L'oiseau, c'est l'envol en couche 5. Qui échoue ? Les oiseaux ou n'importe qui en couche 5 arrivée à son terme ? Allusion à la fin de la couche 5, au Stop, au danger de ne pas obéir au Stop… Et voilà un serpent, symbole de l'évolution côté gauche, de la protéine constituée… » Poursuivant son étude du récit talmudique, Emmanuel F. s'interroge : « avez-vous noté l'importance que l'auteur accorde au symbolisme des animaux, de la Nature en général ? Il pourrait vouloir attirer notre attention sur le fait qu'il faille regarder les choses dans le réel, et que nous devrions considérer l'utilisation du symbolisme des animaux dans les textes sacrés comme hautement valable. C'est un thème à explorer, qu'en pensez-vous ? »
Frédéric T. a été sensible à la présence de l'animalité dans ce récit talmudique : voici ce qu'il écrit en commentaire sur le blog précédant : « 
Énigme fort délicate, on marche sur des œufs... Difficile de rassembler ces données très intriquées en un tout qui fasse sens. L'oiseau se dit Tzipor et je pense que c'est aussi un indice important. » Oui, l'oiseau est au cœur de l'affaire : quelle idée daller prendre des œufs et de déranger des oiseaux à moins qu'il ne s'agisse de remarquer les volatiles dont le mot hébreu est en effet Tsipor. Tzadé, Pé, Resch lettres que l'on retrouve dans Tzarfat, la France en hébreu. Cela désigne la montée vers le Verbe (Pé) le dévoilement du Resch - Rosch le Cerveau. Le mot (Tzarfat - France) צרפת lettre à lettre veut dire : "ici, la dualité des pôles contraires est à son maximum d'intensité (Tzadé) dans un cerveau (Reisch) qui a la vertu de parler (Pé la bouche) la fin cyclique (Tav). Cette équation a été conçue par l'esprit du prophète Obadia quand il a écrit son verset I, 20, prévoyant la sortie messianique en Espagne et en France. D'où la vocation universalisante de la France. C'est le chant de l'oiselle qui le dit. Tsiporah, l'épouse de Moïse… Qui a donc un rapport direct avec la France. Chercher l'oiselle qui en France aura libéré le discours de Moïse…

J'ai traité cela dans le blog à cette page : le messianisme de la France.

C'est pour avoir ignoré la vérité des archétypes, pour avoir cru en la littéralité des événements dont il ne tire pas le sens — et dont il ne lit aucunement les lettres — que Rabbi Elicha empruntera, selon la légende talmudique des quatre Rabbins, le chemin le menant à sa perdition : il se maintient à distance de la vie, persuadé comme le sont de nombreux chercheurs que « seul comprend celui qui sait se tenir hors du jeu ».
Nous préférons adopter la maxime positive : 
seul comprend celui qui participe au jeu, celui qui s'implique, qui descend dans l'arène de la réalité (Guimel de Génézareth) — mais doté du Code des Archétypes et des Lois. Il n'existe pas de compréhension possible du monde à l'insu de sa réalité. La Connaissance, c'est précisément l'ensemble des lois structurant le réel, et Le Réel, c'est le territoire même de la grande leçon initiatique telle qu'elle se communique à nous.

14. Qui te l'a dit ? 
Cette explication est issue d'une réflexion réalisée à partir de l'enseignement de mon Maître (post-kabbaliste). Elle m'a fait comprendre qu'il fallait étayer l'idée selon laquelle « chaque génération doit comprendre à sa manière le texte transmis. » En effet, il ne s'agit pas seulement de « comprendre à sa manière » comme le croit le philosophe auteur du Livre Brûlé, p. 87, encore faut-il que chacun comprenne de manière correcte. Autrement dit : à chacun sa manière de comprendre, mais la meilleure compréhension sera celle qui s'appuiera sur les critères invariables et stables de la Connaissance surplombant nos libertés subjectives.

Nous comprendrons mieux cette métaphore de l'oiseau en lisant ce passage du livre La 23ème Lettre de l'Alphabet hébreu, de Dominique Aubier, page 259 : « Il y a toujours eu deux voies dans l'histoire de la pensée juive : une phase constructive et une crise éruptive. La première conserve et fixe les acquis. L'autre comme un geyser, en véritable phénomène volcanique, pousse de l'avant la réflexion obtenue. Voie cavalière et cavalante, dirait Cervantès, observable sans difficulté dans l'histoire de la pensée juive qui suscite tour à tour les épisode
s Mischna, Talmud et Kabbale. Il arrive qu'entre deux jaillissements, l'écart soit au maximum, entraînant des durcissements doctrinaux…

Justice sera rendue à l'œuvre du Maître grâce à qui cette réflexion libérante est rendue possible. C'est en effet elle (l'Oiselle) qui m'a appris à « écarter la mère » (donc le langage ancien de la tradition et tous les attardements qui s'y complaisent) et à prendre les petits oisillons (c'est-à-dire intégrer l'enseignement le plus en phase avec la modernité donc avec le concours des sciences). Prendre la Connaissance actualisée selon la grille de lecture dévoilée et le Code de l'Alphabet et des Archétypes. Donc… fermer le Talmud pour entrer dans le sens pleinement déployé et ouvrir les livres dévoilant la face cachée des choses.

— Je vous remercie de contribuer à cette recherche du sens si vous voyez des points pouvant être complétés ou améliorés.

— Je remercie les personnes s'inspirant de ce blog de bien vouloir citer leur source : Le Talmud enseigne en effet que « Quiconque rapporte une chose au nom de son auteur amène la délivrance pour et dans le monde. » (Lire aux Éclats, p. 313) . "Kol haomèr davar bechèm omro mévi guéoula laolam".

— Tous les livres et films de mon Maître.

4 commentaires:

Serge du Jura a dit…

Torah Talmud Kabbale Résolution Départ vers un nouveau cycle .
suivre Nazareth et demander Aimel Helle .
Il vous sera aimablement désigné le chemin à suivre et si vous connaissez bien votre alphabet,vous trouverez facilement sans vous tromper dans la lecture des panneaux . Il vous en restera peu ,le dernier indiquera : Néo Six Clés .Quand vous serez à destination ,demandez Arène de la réalité et surtout n'oubliez pas votre code d'entrée ;A comme Aleph/Archétypes et L comme lois. AL , EL est aussi accepté. Là vous pourrez assister à la fonte des glaces doctrinales ,éviter les noyades en vous appuyant sur des critères surplombants
votre pseudo liberté .Ils sont délivrés à l'entrée gratuitement ,ne pas oublier de les consulter ,vous allez trouver les arènes ....immenses. Si vous apercevez des hommes et des arbres ,vous pouvez éviter leur contact ,ce sont des chasseurs sans tête et sans coeur ,tous ne sont pas des Bouddha . Six cliquent.

Sendirosh a dit…

Merci encore pour cette nouvelle leçon,qui me permet d'avancer un peu plus sur le chemin de la Connaissance.

Charles a dit…

Tant pis, je trouble le silence des commentaires après la publication du dernier article. Silence comparable à celui d'un beau récital quand cesse la musique, juste avant que crépitent les applaudissements d'un public conquis.

Je cite entre guillemets ce paragraphe de D.B qui m'a éclairé :

" Vous aurez remarqué que le Talmud est lui-même une seconde instance par rapport à la Torah.

Il arrive en second niveau, par des récit symboliques et allégoriques. Le troisième niveau sera celui de la Kabbale. Et le quatrième, celui de l'explication de l'ensemble du processus révélatoire. Le messianisme n'est rien d'autre que cette résolution terminale, relançant vers un cycle nouveau. "

Une structure à quatre niveaux, ça sent le Pardes, non ?
Je crois voir aussi un premier cycle avec trois instances emboitées : Torah, Talmud, Kabbale. Cycle historiquement achevé dont les métabolites précieux sont les briques du cycle du messianisme à venir défini par madame Aubier.

Serge du Jura a dit…

Le Deutéronome puis le Talmud . Si le Deutéronome est le seul texte (comme c'est souvent le cas ?)à portée de mains , nous sommes alors privé du développement apporté
par le Talmud .Mais pas par la Kabbale qui sasse les sources de la Connaissance. dont le Talmud ,et que l'on retrouve avec joie sous la responsabilité de DBR.
" Le Bip annonce . Le Bop réalise .On attend donc la seconde instance pour traiter de l'aspect concret des choses parce qu'elle dispose de la puissance qui métabolise ,celle où le réel intervient . Règle de droit divin." D.Aubier dans "Lire sa vie "page
151.
La Torah annonce, Bip ,le Talmud reprend l'annonce en lui ajoutant le Développement, Bop ,et la Kabbale déplie en 3D sous la plume de l'Oiselle sur son arbre perchée ,dont les oisillons sont appelés par elle & avec elle à venir nous pépier aux ouies la bonne
nouvelle . Sainte Dominique de l'Aubier ,Qu 'elle Arbre Corticale ?