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samedi 14 octobre 2017

Le Secret de la Rosée. Un concept kabbalistique.

Le Secret de la Rosée (1)
(par Dominique Blumenstihl)

Cet article ouvre une série de textes qui déploieront progressivement une pensée intégrant au fur et à mesure ses propres éclaircissements. Il s'adresse sans doute à ceux et celles qui ont déjà un minimum de connaissance dans le domaine de l'Initiation.

Première partie

Plusieurs personnes m'ont écrit suite à mes articles où je parle du LABYRINTHE et du TZADÉ FINAL, la lettre hébraïque valeur 900. Je vais en traiter dans un article spécifique.

Avant de répondre à ces questions, je tiens à préciser le cadre de mes réponses. Que ce soit clair, je ne suis pas un religieux en exercice de ses fonctions, et je ne représente aucun mouvement religieux. Je ne représente pas une Communauté de croyance.
Je crois en l'Homme. En l'Esprit.  Et je tente d'être un homme véritable.
Qui je suis ?
Pendant 28 ans, j'ai été formé à la Connaissance par l'écrivain Dominique Aubier. J'ai vécu avec elle en Espagne, Andalousie pendant 6 ans. Et 22 ans en Normandie. J'ai eu le privilège de bénéficier au quotidien de son enseignement exceptionnel. En toute modestie (ou prétention si vous préférez) je peux bien dire qu'un peu de la poudre d'or tombée de l'aile du papillon est restée attachée à mon esprit.
Suis-je pour autant un Maître ?
Aucune école, aucune institution ne peut délivrer le diplôme. L'octroi de cette garantie relève de la compétence de l'Invisible. Tout au plus ai-je retenu quelques bribes des leçons du Maître…

1. Ai-je le droit de parler ?
Quand il s'agit de parler de la Connaissance, on rencontre beaucoup de bavards. Beaucoup de demi-initiés ayant touché par-ci, par-là, aux traditions du monde et qui prétendent enseigner. Et qui en tirent de substantifiques revenus. Il y a aussi beaucoup d'âmes généreuses, profondément sincères, qui croient avoir intégré la leçon initiatique alors qu'elles n'ont fait qu'effleurer l'apparence séduisante d'un symbolisme. Beaucoup d'appels à la "fraternité", à la "solidarité"… autant de sentiments respectables et on ne peut leur en faire le reproche — dans la Connaissance, on ne fait pas de reproche. Mais il est clair que ces approches, fussent-elles sympathiques et bienveillantes ne constituent en rien un corpus solide sur lequel un être puisse s'appuyer.

Pour parler de la Connaissance, il faut d'une part posséder un esprit investi par la grâce au degré de l'investiture qui est celle de son temps. D'autre part, il faut avoir assimilé le savoir recueilli par les livres et par la tradition (donc sciences et connaissance) et avoir soumis celle-ci au filtrage de son propre esprit bien investi. Il faut donc recueillir ce que les kabbalistes appellent Tal (la rosée), autrement dit le dépôt de l'enseignement de la nuit (les sciences) éclairées par le jour naissant à la lumière du soleil levant (la Connaissance). Alors seulement, l'être peut parler. Parler vrai.

Il existe aussi un degré où l'initié se voit directement investi, sans passer par la case d'aucune école : il est alors informé par ce que Ibn' Arabî appelait le « Kadhir ». Autrement dit : la pluie quantique des informations arrose en direct sa pensée, il est alors en Union mystique avec l'informateur. Ce fut le cas d'Abraham, Moïse, Rabi Aqiba. De Mansûr Al Hallaj, et sans aucun doute de Jésus, de Bouddha et quelques autres personnalités très remarquables.

2. L'Homme de la Rosée parle vrai.
Tout le monde, liberté d'expression oblige, a le droit de s'exprimer dans la grande foire aux opinions où tout le monde a raison. Chacun possède sa propre autorité, son droit imprescriptible à… causer. Et tout le monde a tellement de choses à dire. Mais c'est là qu'il faut distinguer entre jactance et Parole. Distinguer entre les deux verbes hébreux désignant l'acte de parler. Amar et Dabar.
Amar, c'est pratiquer l'usage de la parole profane. C'est « causer », meubler une conversation. C'est tenir un discours où la priorité est donnée au matérialisme, à l'économie, à l'utilitaire. Au « Qui-Fait ». Nous y avons droit.
Le Dabar quant à lui, est réservé à l'être de Connaissance. Le mot s'écrit : Dalet, Beth, Resch. Ce sont les lettres écrivant le nom de Deborah. Il existe deux Deborah dans les Ecritures, d'une part la nourrice de Rebecca qui s'occupa de ses deux fils Jacob et Esav (Esaü). Et d'autre part, Deborah (avec un Vav) la prêtresse qui livra une bataille sans merci contre son ennemi le général Sisra et ses 900 chars de guerre. Je consacrerai une étude à Deborah dans un prochain Blog.
L'initié parle le DaBaR. l'Initié ouvre la porte (Dalet) de la structure (Beth) corticale (Resch) : il connaît le modèle cortical de référence, il connaît la structure porteuse et ses lois et il ouvre sa bouche pour en parler. Il en coule le miel, produit par l'abeille (DiBouR) qui produit la nourriture sucrée, celle dont s'est alimenté Jonathan avant sa bataille, sucre allant droit au cerveau lui donnant l'énergie.

Dominique Aubier précise à ce sujet, dans son livre La 23è Lettre de l'Alphabet hébreu (p. 302) : « La doctrine du Sacré considère qu’il existe deux sortes de langage : le Dabar et l’Amar. Le Dabar comme son mot l’indique procède par ouverture directe, Dalet, du sens distribué par le cerveau caché, Beit ; à partir de là s’organise le domaine cérébral du Reisch, troisième pivot de son triplet. Avec ses trois glyphes Dalet, Beit et Reisch le mot Dabar décline la formule du parler vrai. La parole absolue. Mais il y a aussi le dire expérimental, celui qui fait le reportage du vécu. Le verbe Amar en définit la puissance par ses trois piliers. Le système de vérité est à l’initiale : Alef. Son statut gouverne l’incessante valeur de ce qui est dit, au service de l’universalité : Mem. Cette possibilité est en soi un important ressort cortical : Reisch. L’hébreu distingue spontanément deux modalités de parler, également données par la nature et dont la cohérence particulière domine l’ensemble de l’éventail dialectal. Ces deux capacités correspondent aux deux hémisphères qui participent à l’activité d’un cerveau doué de parole. Dabar en « qui Sait », Amar en « qui Fait ».
On reconnaît, dans ces deux typologies de la Parole, celle dont a usé Moïse en « Qui-Sait ». Et celle dont a usé Pharaon, le Prince du « Qui-Fait ».

L'initié est donc celui qui connaît donc la différence entre Amar et Dabar. Il connaît les deux formes d'expression et leur raison d'être. Sans rien ignorer de la puissance du « Qui-fait », de ses ressources et méthodes, il ne s'en laisse pas abuser. Sa connaissance dépasse la psychologie habituelle des êtres, inspiré par l'Informateur innervant la Dabar. Son principal recours consiste à maîtriser la particularité du langage Amar et de tenir ferme sur le DaBaR

La suite de l'article paraîtra dans un prochain Blog.


Le Secret de la Rosée 2 
Le Secret de la Rosée 3  

Suite après la série sur le Secret de la Rosée :
Le Secret de la Fontaine

Ces explications n'ont été possibles que grâce aux travaux de Dominique Aubier :
Tous les livres de mon Maître
Tous les films de mon Maître

PS : je remercie ceux ou celles qui s'abreuvent de cette leçon de bien vouloir citer… leur source.

6 commentaires:

François-Marie Michaut a dit…

La rosée des kabbalistes est moins connu que le rosé des cavistes.
Plus sérieusement, l'amorce de plusieurs articles sur ce que Domino fait fructifier des ses acquis auprès de madame Aubier est prometteuse.
La rosée suppose qu'un phénomène de paroi froide se produise de la rencontre entre une masse d'air chaude et une masse d'air froid. Si j'ai bien compris d'un coté le qui-fait : la science et de l'autre le qui-sait : la connaissance initiatique. Métissage très exigeant. Trop pour des forces humaines ordinaires ?
D'autant plus qu'avant que se dépose la rosée après la nuit, le brouillard ne nous permet pas de voir bien loin.
Puisse DB ne pas se décourager dans son projet d'expression, même si les retours ne sont pas très encourageants. Faut toujours du temps pour que les grains germent.

Lecteur curieux a dit…

Monsieur le responsable de ce blog
Sur la page de Blogger Kabbale-kabbalah, vous avez 40 abonnés affichés.
Que veut dire ce geste d'abonnement ?
Si c'est pas indiscret, combien de personnes lisent vos articles ?

Anonyme a dit…

D B R ce sont aussi vos initiales.

Anonyme a dit…

Très original.
Est ce que les lettres pensées ou écrites apparaissent en couleur?

Anonyme a dit…

Ecoutez! La rosée parle!chut!

Carolus a dit…

DBR comme le DeBiR le lieu central ,le lieu le plus sacré du Temple de Jérusalem cad de notre for intérieur où le vrai, le juste et le beau résident et nous constituent.
Encore faut-il pouvoir y accéder, les comprendre et bien sur les transmettre.
Carolus